Un 21 avril dans le Parc naturel de "Las Sierras Subbeticas"

Sur la route de Grenade à Séville, nous nous sommes volontairement perdus sur les petites routes de campagne jusqu'à arriver à Zuheros, un de ces magnifiques villages blancs d'Andalousie. Si l'errance était un moyen, le but était quand même de trouver un point de départ pour marcher à travers le karst du parc naturel des "Sierras Subbeticas".
À Zuheros, nous avons finalement trouvé un sentier qui remontait le cours d'un torrent, le rio Bailon. Il nous restait peu de temps; nous sommes donc partis légers: une paire de jumelles, un en-cas et une gourde. 

Zuheros
Canyon du rio Bailon
Karst de la cordillère subbétique

Trop léger malheureusement, car nous avons rapidement rencontré des plantes qui nous ont fait regretter de ne pas avoir transporté un moyen de les identifier. Parmi les plus spectaculaires, il y en avait une facile à rattacher à la famille des orchidées et deux autres totalement inconnues. Frustré, je me suis juré, une fois de plus, qu'on ne m'y reprendrait plus et plus tard, trop tard pour une bonne identification, j'ai appris que l'une d'elle était un asphodèle. L'autre, par contre, me restera inconnue; à moins que vous ne l'ayez déjà rencontrée, elle ou un membre de sa famille.

Ophrys jaune
Asphodèle
Inconnue

Le coût de l'olive


Avec une production moyenne d'environ 5.5 millions de tonnes par an, l'Espagne est le premier fournisseur mondial d'olives (FAO), loin devant l'Italie et la Grèce. De tels chiffres laissent forcément une trace dans l'environnement, et en Andalousie, première région productrice d'olives espagnoles, l'impact de cette culture saute aux yeux. Il suffit de parcourir la route entre Grenade et Séville pour constater la suprématie de l'olivier. La succession monotone des oliveraies avec leur terre mise à nue anéantit tout effort d'imagination de ce qu'a pu être le paysage originel de cette région. Au-delà de l'érosion des sols, il faut ajouter l'épuisement des nappes phréatiques par l'irrigation et la pollution par les fertilisants et les traitements phytosanitaires, inhérents à cette culture intensive.
Et pourtant, en bordure des champs, la résistance des messicoles s'organise, menée par les vipérines, les chardons et les coquelicots.

Papaver rhoeas
Echium sp
Scolymus hispanicus