L'Attila du jardin

Le lapin à queue blanche est un visiteur occasionnel et indésirable du jardin. Cette nouvelle recrue s'est faite capturer dès sa première mission. Évidemment, nous nous sommes laissés attendrir, mais les dégâts n'attendant pas l'âge, il a été raccompagné à la frontière.    


Juste un peu en avance sur l'époque

Un jour, nous habiterons des maisons vivantes sur les murs desquelles grimperont des grenouilles monstrueuses.


Une partie de mikado avec la rainette

Chaque année ou presque, une rainette crucifère élit domicile dans la boîte d'épingles à linge. Elle y passe la journée à dormir et ouvre à peine un oeil - quand elle ne reste pas carrément endormie - quand nous soulevons le couvercle pour étendre le linge. Nous prenons toujours grand soin de ne pas la déranger en choisissant délicatement les épingles les plus éloignées; cela va même parfois jusqu'à repousser le séchage. Le seul truc qui lui fait mettre le nez à son balcon, c'est une bonne averse. Elle va alors faire un tour et revient se coucher.


Jardin Daniel A Séguin, mieux...

...que la dernière fois, mais pas encore ça. Cela ne faisait pourtant pas si longtemps, peut-être 4 ou 5 ans, mais le jardin pédagogique de l'Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe (Québec) avait alors des allures de jardin d'une autre époque, l'époque révolue où l'on cultivait la terre, pas les plantes.
Aujourd'hui, on sent un nouvel élan avec le magnifique toit vert du pavillon d'accueil et quelques jardins thématiques plus récents comme celui des premières nations où l'on a pourtant oublié de présenter la culture mixte des trois sœurs (courge, haricot et maïs), ou comme le jardin Flore et Sens qui mêle art et végétation.


Malheureusement, le passé pèse encore lourdement sur le jardin, en particulier au jardin des "exceptionnelles" où l'on propose au vote des visiteurs une sélection de plantes annuelles aussi colorées qu'éphémères, dont l'alignement martial fait la fierté du général jardinier et me rappelle affreusement la consigne de mon sergent-chef pendant les défilés: "je ne veux voir qu'une tête".   


À bas le paillis, vive l'anarchie ! Aussi bien vous le dire, j'ai voté pour la liberté et le pissenlit. Après cet acte de terrorisme horticole mou, j'ai croisé, un peu plus loin, la route de vrais activistes, notamment une marmotte et une portée de papillon. Lequel, je ne sais pas; peut-être le Grand Porte-queue (Papilio cresphontes), profitant du réchauffement climatique pour remonter de son sud natal et s'introduire au Québec après avoir colonisé les États-Unis.