La danse de l'aigrette


Le bec des oiseaux en dit long sur leur art de se nourrir et leur façon.
Bec fort, effilé et long, chez les hérons, on pêche au harpon.
On n'hésite pas à se mouiller et, les pieds dans l'eau sans bouger,
On surveille du haut de ses échasses qu'une grenouille ou qu'un poisson passe.
Mais l'aigrette roussâtre fait exception; il lui faut de l'action.
Alors, elle court après sa pitance, l'entraîne dans sa danse.
Et juste avant de la cueillir, pour ajuster son tir,
Elle déploie ses ailes en une ombre mortelle.


Abeilles en difficulté

Depuis que le printemps est arrivé (faut le dire vite !), je sors surveiller l'arrivée des mes abeilles charpentières. L'installation de l'abri a été un succès et, chaque année, elles reviennent plus nombreuses. On a même créé des liens et quand je m’assois dans les marches pour boire mon café au soleil, elles viennent parfois se réchauffer sur mes genoux. 
Cette année, je les trouvais apathiques. Il est vrai que la température et la pluie n'aident pas. Vol lourd, souvent posées au sol, essayant de prendre de la hauteur en grimpant le long des brins d'herbes, bref un comportement inhabituel. En m'approchant pour voir ce qui n'allait pas, j'ai tout de suite remarqué que le thorax et une partie de l'abdomen étaient recouverts d'une pruine brunâtre. Je me suis alors immédiatement souvenu des images d'insectes infectés par des champignons que m'avaient montré un ami et collègue biologiste, Olivier Peyronnet pour ne pas le citer.
J'ai donc cherché de ce côté-là et, en développant les photos, je me suis rendu compte qu'il devait plutôt s'agir d'acariens. Cela n'augure rien de meilleur pour mes pauvres abeilles, car ce sont des hématophages qui finissent par les tuer. Jusqu'à présent, toutes celles que j'ai vu étaient infestées de parasites