Les océans se vident ...


... plus vite que nos assiettes se remplissent. Notre consommation galopante, la surpêche et la pollution les transforment en désert liquide. Bien sûr, j'en avais entendu parler, mais j'habite loin de la rive et ce n'est qu'une goutte de plus dans l'extinction globale des espèces. Ce n'est qu'en travaillant à la mise à jour d'une encyclopédie des aliments que j'ai vraiment pris conscience du désastre. Consignes de l'éditrice: évoquer les problèmes de la surpêche et indiquer les choix éco-responsables en matière de consommation de poisson. Facile, je vais parler de l'aquaculture et des poissons d'élevage. C'était sans compter sur l'avidité de mes congénères: hormones de croissance, antibiotiques, contamination aux métaux lourds, défrichage des mangroves, accumulation des excréments dans l'environnement.
La solution serait de se limiter, mais comme tout le monde, même si je n'en ai besoin que d'un, j'en achète deux; c'est tellement plus avantageux. Comme les autres, je manque de courage. Plus on me facilite la vie, moins je la trouve facile. Je ne m'abaisse plus à arracher un pissenlit et je préfère respirer les vapeurs d'essence dans le sillage de ma tondeuse plutôt que de la pousser en silence; j'aime le bruit des moteurs. Je coupe les arbres qui cachent ma maison et je fais installer l'air climatisé. Je n'aime pas me sentir à la merci des éléments: tempêtes de neige, de pluie, de vent, d'étudiants, de foulards, alouette...C'est quoi une alouette ?       

Écureuil gris

Pas grand chose au mont Saint-Bruno cet après-midi à part des traces d'écureuil gris, une pensée de plus en plus présente pour le Texas, bientôt, et un coyote, trop loin.

Deux degrés d'espoir

Marcher dans la neige avec des bottes d'hiver quand il fait deux au-dessus de zéro, c'est comme marcher pieds nus dans le sable sur une plage des Caraïbes. On se console comme on  peut.

Drôle d'oiseaux

Chaque hiver, nous apercevons quelques cerfs de Virginie du  côté sauvage de la clôture. Cette année, une bande de cinq, toujours les mêmes, vient nous visiter régulièrement. Il y a aussi un renard roux qui passe faire son tour. Nous avons pu constater que les cerfs s'en méfient. Pourtant, ils ne font pas partie de son régime alimentaire...en tout cas pas dans cet état.
L'installation des mangeoires n'est probablement pas étrangère à cette recrudescence de la faune: graines, oiseaux, rongeurs, brouteurs, carnassiers. Il ne reste plus que les chasseurs pour compléter la chaîne. Que le lobby se rassure; ils ne sont pas loin. 200 mètres seulement nous protègent des coups de fusils. Au-delà, le promeneur doit faire confiance à l'habileté et à l'intelligence des nemrods; autant dire que la vie ne tient à rien.