Un visiteur inattendu

Des trois espèces de moqueurs visibles en été au Québec, le polyglotte (Mimus polyglottos) est probablement la moins fréquente. En cette saison, cela devient une visite digne de mention; les "cocheux" apprécieront.

In memoria


Même inachevé, ils ont réussi leur coup. Rien n'a bougé et on se souvient d'eux.
Par contre, s'il faut en croire la vue vantée par le panneau d'interprétation, la paysage a bien changé en 5500 ans, car aucune percée dans les arbres ne nous a laissé admirer le panorama.



Signe des temps


Vu à Tours (France) et ailleurs, cette nouvelle tendance à vouloir priver les arbres d'une dimension. Faut-t-il y voir la traduction d'une rectitude (pour ne pas dire rigidité) morale ou la volonté de nous tailler un monde à notre mesure, finalement assez limitée. Est-ce beau ?
"Regagnez les rangs où vous serez abattus. Nous ne tolèrerons aucun écart."  Une vision de l'avenir ? L'avenue semble toute tracée.

Anthrisque des bois, Anthriscus sylvestris, Wild Parsley


Sans le persil sauvage, nos automnes et nos printemps seraient moins verts. D'ailleurs c'est à peu près le seul moment où ses grandes colonies émergeant tout juste du tapis de feuilles mortes attirent l'attention du promeneur. En été, il est toujours là, au bord des routes et des chemins forestiers, mais on confond ses fleurs blanches avec d'autres ombelles de la famille comme la carotte sauvage. Et puis, le vert, c'est comme tout le reste, il faut en manquer pour l'apprécier. 


L'anthrisque est une plante invasive d'Europe que l'on aurait commencé à remarquer au Québec dans les années vingt. Elle, ou il (?), appartient au même genre que le cerfeuil (Anthriscus cerefolium) et on dit que ses parties aériennes sont comestibles quoique d'un goût plus fort que sa congénère et à la limite du déplaisant. Sa racine, quant à elle, contient un antimitotique (substance qui empêche la division des cellules) qui la rend toxique.