Apocyn à feuilles d'Androsème, Apocynum androsaemifolium, Spreading Dogbane


Le nom est un poême en soit et fait référence à une espèce de millepertuis européen. Très commune, on la trouve au bord des chemins. En la regardant de plus près, on peut facilement tomber sous son charme. D'ailleurs beaucoup d'insectes s'y sont laissé prendre Pour puiser son nectar, ils doivent en effet glisser leur trompe ou ce qu'il leur fait office de bouche dans les interstices ménagés entre deux étamines. Atteindre le liquide gluant n'est pas un problème; s'arracher à ce piège collant est en revanche un défi que seuls les plus forts surmontent, comme la chrysomèle de l'apocyn, par exemple.
Au Québec, la plante est aussi appelée herbe-à-puce car le contact de son latex peut provoquer des réactions cutanées chez certaines personnes. Elle est cependant beaucoup moins agressive que Rhus radicans, la véritable herbe-à puce.


Mauvaise année ?

Après le scarabée japonais, la psylle du micocoulier s'installe dans le jardin. L'insecte adulte ressemble à une mini-cigale. Au Québec, il n'y a qu'une génération par an mais la femelle pond plusieurs centaines d’œufs et les larves se développent dans des galles sur la face inférieure des feuilles de l'hôte. L'arbre n'en meurt pas, mais l'adulte peut causer des nuisances s'il s'invite en nombre à la maison en automne. Ça dure une quinzaine de jours, c'est sans danger pour l'humain, beaucoup moins que la coccinelle asiatique qui peut causer des allergies parfois, mais comme la psylle ne paye pas son loyer, il n'y a aucune raison de l'héberger.
Nous verrons bien et nous aviserons ensuite. Je n'aimerais pas me débarrasser de mon micocoulier. Fruit cueilli au boisé Papineau à Laval, semé à Montréal, transplanté à Longueuil, il nous a suivi partout. Et avec ses 10 ou 12 ans, il commence à voir l'allure d'un arbre.  


Bécasse d'Amérique, Scolopax minor, America Woodcock


Pour oberver des bécasses d'Amérique il faut chercher, au printemps, une clairière assez grande dans un bois humide ou pas trop éloigné d'une étendue d'eau. On s'asseoit ensuite silencieusement au crépuscule ou à l'aube et si on est à la bonne place au bon moment, on peut alors profiter du spectacle sonore des acrobaties aériennes qu'offrent les mâles à la pariade.
Il peut aussi arriver qu'on la croise au bord du chemin, mais de deux choses l'une: soit elle se fige et on passe à côté sans la voir, soit elle s'enfuit et le temps de se retourner vers la source du battement d'ailes, elle est partie. Celle-ci, je ne l'ai pas vu; pourtant je suis passé à moins d'un mètre et je l'ai probablement survolé du regard en cherchant des plantes. Dominic, qui me suivait, me l'a signalée. Le temps d'une photo à bout de bras, sans même la regarder pour ne pas l'effrayer, nous avons rapidement passé notre chemin, heureux que le hasard nous ait permis une telle proximité.