Raton laveur, Procyon lotor, Racoon


Deux jeunes adultes, des frères, jouant pour la dernière fois avant d'aller, chacun de leur côté, vivre leur vie de raton. Nous avons bien connu leur mère et fait nos adieux à leur soeur, heurtée par une voiture et trouvée un matin dans la rue.
Il est plutôt rare de les voir le jour. D'habitude, nous trouvons leurs traces de doigts sur la terrasse, le matin, ou nous les entendons le soir essayer d'ouvrir la poubelle. L'été, le son de leurs conversations nocturnes nous réveille parfois, pour notre plus grand plaisir. 
Quoiqu'en disent certains (je l'ai entendu de mes oreilles), il n'y a aucune agressivité dans cet animal. Si vous tombez un jour sur un raton agressif, c'est que vous avez franchi sa distance de fuite sans lui laisser d'issue et il suffit alors de reculer pour le laisser passer. Les deux autres raisons qui peuvent le rendre agressif sont la rage ou qu'il a été élevé par l'homme, et, dans les deux cas, il n'y a pas grand chose que vous puissiez faire à part l'éviter.

Cerf des Keys, Odocoileus virginianus clavium, Key Deer


Leur histoire commence, il y a fort longtemps, une époque d'avant l'Homme. L'air se refroidit, l'eau cristallise et se retire, offrant les Keys en pâturage. Puis, un réchauffement et les voilà pris au piège sur leurs îlots. C'est là que les Cerfs de Virginie deviendront les Cerfs des Keys.
Les européens débarqueront plus tard et les réduiront presque à néant, une coutume de notre espèce. On dit qu'il n'en restait que vingt-cinq en 1955, seize ans après que leur chasse ait été interdite.
Aujourd'hui, ils ne sont pas sortis d'affaire. L'effectif avoisine le millier mais l'habitat disparaît. Il faut dire que les Keys sont encore belles, mais pour combien de temps ?