Lobélie enflée

Lobelia inflata (Campanulacées) est aussi appelée Lobélie gonflée ou Tabac indien.
La lobélie est une plante annuelle de l’est de l’Amérique du Nord qui pousse dans les champs, les friches et sur le bord des routes. Sa tige dressée peut atteindre 1 mètre de hauteur et porte des grappes lâches de fleurs bleues pâles.
On utilise les tiges fleuries sèches, qui sont antispasmodiques, expectorantes, et émétiques.
Parmi les principes actifs de la lobélie, on trouve :
  • Des alcaloïdes (0,2 à 0,5 %), dont le principal est la lobéline, un agoniste la nicotine. L’index thérapeutique de la lobéline est faible ; ce qui signifie que la dose efficace est très proche de la dose toxique.
Contre l'asthme, la coqueluche, la bronchite chronique, la nervosité, les crises d'angoisse, l'hystérie.
Pour aider au sevrage du tabac et d’autres drogues.
  • Infusion de 0,2 à 0,6 g dans 150 m d’eau, 1 à 3 fois par jour; peut  être combinée avec la molène et le tussilage (troubles respiratoires) ou avec la scutellaire et la valériane (nervosité).
  • Teinture (1:5 éthanol à 40 %) à raison de 0,6 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 vinaigre) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 50 %) à raison de 0,2 à 0,6 ml, 3 fois par jour.
Contre les douleurs rhumatismales, les ecchymoses, les entorses, les foulures, la teigne et les piqûres d'insectes.
  • Compresse avec l’infusion ou la teinture et l’extrait dilués.
lobeliainflata6lobeliainflata2La lobélie est une plante toxique et ne doit pas être utilisée pour l’automédication. L’intoxication, qui se produit à partir de 0,6 g de feuilles, se manifeste par des nausées, des vomissements. Des doses plus élevées produisent de la confusion, des étourdissements, des frissons, une transpiration abondante, de la tachycardie, des convulsions, de l'hypothermie, une chute de tension artérielle, le coma et, dans les cas extrêmes, une détresse respiratoire pouvant causer la mort.



Grande Aigrette, Ardea alba, Great Egret

La Grande Aigrette étend son aire. Remontant des États-Unis, elle niche depuis quelques années au Québec. En Europe, elle se déplace d'est en ouest et accroît sa présence en France.

Trèfle d'eau

Menyanthes trifoliata (Ményanthacées) est aussi appelée Ményanthe trifolié, Trèfle des marais, Herbe à la fièvre, Ményanthe trèfle d'eau ou Herbe à canards.
Le trèfle d’eau est une plante aquatique qui pousse dans les eaux stagnantes (marais, lac, étang) et peu profondes d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord. Ses feuilles à trois folioles et ses grappes de fleurs blanches ou roses sont dressées au-dessus du niveau de l’eau.
On utilise les feuilles, qui sont antirhumatismales, apéritives, cholagogues, digestives et fébrifuges.
Parmi les principes actifs du trèfle d’eau, on trouve :
  • Des acides phénoliques tels que l’acide caféïque (cholérétique), chlorogénique, férulique (cholorétique), salicylique et vanillique.
  • Des alcaloïdes, parmi lesquels la gentianine et la gentianidine, qui stimuleraient les sécrétions gastriques.
  • La scopolétine, une comarine.
  • Des flavonoïdes dont l’hypérine, le kaempférol, la quercétin, la rutine et le trifolioside.
  • Des iridoïdes dont la foliamenthine, la loganine, la menthiafoline et le swéroside.
Contre l'arthrite, les rhumatismes, la fièvre, le manque d'appétit et les problèmes de digestion.
  • Infusion de 1 à 2 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour
Le trèfle d'eau est vomitif et purgatif à forte dose. Il est contre-indiqué. En cas de diarrhée et d’ulcère gastroduodénal. En l’absence de données toxicologiques, l’usage du trèfle d’eau est déconseillé aux femmes enceintes et qui allaitent.