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Tormentille

Photo de Tigerente
[GFDL, CC-BY-SA-3.0 or CC BY 2.5], via Wikimedia Commons
Potentilla erecta (Rosacées) est aussi appelée Potentille dressée ou Herbe de Sainte-Catherine. Potentilla anserina appelée Potentille ansérine, Ansérine, Potentille des oies ou Argentine a des effets similaires, mais moins puissants.
La tormentille est une plante rampante des régions tempérées d’Eurasie qui pousse dans les terrains herbeux et secs. Naturalisée en Amérique du Nord, la potentille ansérine se distingue de sa congénère par ses feuilles à nombreuses folioles dentées (9 à 11) et tomenteuses.
On utilise le rhizome et les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, astringents, hémostatiques et hypotenseurs.
Parmi les principes actifs de la tormentille, on trouve :
  • Des tanins (15 à 22 %) : des procyanidines, l'agrimoniine, la pédonculagine et les lévigatines B et F.
  • Des flavonoïdes : le kaempférol, des catéchines.
  • Des saponines : l'acide quinovique, l'acide tormentillique et le tormentoside.
Contre l'hypertension, les hémorragies, la diarrhée, la gastro-entérite, les règles abondantes, les inflammations de la gorge et de la bouche (aphte, gingivite, amygdalite, pharyngite), la fatigue et la tuberculose.
  • Infusion de 2 à 4 g de parties aériennes séchées dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Décoction (10 minutes) de 2 à 3 g de rhizome séché dans 150 ml d’eau (après avoir fait macérer 15 minutes dans l'eau), 2 à 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de rhizome (1 :1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture de rhizome (1:5 éthanol à 45-70 %) à raison de 2 à 4 ml par jour, 3 fois par jour.
Contre les hémorroïdes, les hémorragies, les ecchymoses, les plaies, les brûlures, les ulcères variqueux, les dermatoses, la pyorrhée, les inflammations de la bouche et de la gorge (aphtes, gingivite, amygdalite, pharyngite) et les taches de rousseur.
  • Gargarisme, bain de bouche, compresse avec une décoction de 100 g par litre d’eau.

Sanguisorbe

Photo de Jean-Marc PLANCHON
 [Public domain], via Wikimedia Commons
Sanguisorba officinalis (Rosacées) est aussi appelée Sanguisorbe officinale, Pimprenelle officinale, ou grande Pimprenelle.
La sanguisorbe est une plante vivace herbacée originaire des régions tempérées d’Eurasie. Elle pousse dans les prairies humides, en altitude.
On utilise la racine et les parties aériennes, qui sont astringentes, hémostatiques et vulnéraires.
  • Des tanins dont l’acide sanguisorbique.
  • Des flavonoïdes.
  • Une huile essentielle.
Contre la diarrhée, les colites, les hémorroïdes, les règles abondantes et le manque de lait.
  • Infusion de 2 à 6 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour, en dehors des repas.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 6 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 8 ml, 3 fois par jour.
Contre les brûlures, les plaies, les hémorragies, l’eczéma et les hémorroïdes.
  • Cataplasme de feuilles fraîches.
  • Compresse ou lotion avec une décoction (3 minutes) de 50 g par litre d’eau.



Reine-des-prés

Photo de Rasbak 
[GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Filipendula ulmaria (Rosacées) est aussi appelée Ulmaire, Spirée ulmaire ou Fausse Spirée.
La Reine-des-prés est une plante vivace originaire d’Europe qui pousse dans les sols humides. Elle est cultivée en Amérique du Nord et s’échappe parfois des jardins.
On utilise les parties aériennes et les fleurs, qui sont analgésiques, antidiarrhéique, anti-inflammatoires, antipyrétique, antirhumatismales, astringentes et diurétiques.
Parmi les principes actifs de la Reine-des-prés, on trouve :
  • Des flavonoides incluant des flavonols, des flavones, des flavanones et des dérivés, notamment l’hyperoside, le spiréoside, le kaempférol-glucoside et l’avicularine.
  • Une huile essentielle dont les principaux composants sont des salicylates, notamment le salicylaldéhyde (jusqu’à 70%), la gaulthérine, l’isosalicine, le méthylsalicylate, la monotropitine, la salicine, l’acide salicylique et la spiréine.
  • Des tanins.
Contre la migraine, la fièvre, le rhume, la névralgie, les douleurs musculaires et articulaires (arthrite), l'urémie, la goutte, l'anémie, la gastrite, l'ulcère gastroduodénal, la dyspepsie, la diarrhée, la cystite, la cellulite et l'obésité.
  • Infusion de 4 à 6 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 6 ml, 3 fois par jour.
Contre les douleurs articulaires et les plaies infectées.
  • Compresse avec une décoction de 40 g par litre d’eau.
  • Cataplasme de feuilles ou de fleurs bouillies rapidement, appliqué pendant 15 à 20 minutes.
La reine-des-prés est contre-indiquée en cas d'allergie à l'aspirine.

Framboisier

Photo de Juhanson
 [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Rubus idaeus (Rosacées) est aussi appelée Ronce du mont Ida ou Ronce de l'Ida.
Le framboisier est un arbrisseau à tige épineuses dressées. Les tiges bisannuelles sont produites chaque année par la souche. Originaire des régions tempérées d'Europe et d'Asie, le framboisier a été introduit sur d'autres continents pour la production de fruits et il s'y est naturalisé, notamment en Amérique du Nord. Au Québec, il côtoie une espèce indigène le Framboisier sauvage (Rubus odoratus).
On utilise les feuilles qui sont astringentes,  oestrogéniques et toniques, ainsi que les fruits, qui sont antioxydants.
Parmi les principes actifs du framboisier, on trouve :
  • Des flavonoïdes (jusqu'à 5 % de la feuille) dont la quercétine, le kaempférol et leurs dérivés.
  • Des anthocyanines dans le fruit.
  • Des tanins (2 à 7 % de la feuille) auxquels on attribue les effets de la plante.
Contre l'inflammation des muqueuses (buccales, intestinales) et de la peau, le mal de gorge, la diarrhée, la fatigue, la chute de pression, les règles douloureuses et les nausées de la grossesse.
Pour faciliter l'accouchement.
  • Infusion de 4 à 8 g de feuilles séchées dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Sirop (150 %) obtenu à partir d’une teinture de framboises (1:2 vinaigre, 10 jours) à raison de 45 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de feuilles séchées (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 4 à 8 ml, 3 fois par jour.
Contre la leucorrhée, la conjonctivite, l'angine, la laryngite et le mal de gorge.
  • Douche vaginale avec une décoction de 6 feuilles dans 150 ml d’eau.
  • Gargarisme avec une infusion de 33 g par litre d’eau.
  • Lotion oculaire avec l'infusion ou la décoction.
Les feuilles ne doivent pas être utilisées de façon prolongée et sont contre-indiquées pour les femmes enceintes aux doses indiquées.



Fraisier

Photo de Ivar Leidus [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Fragaria vesca (Rosacées) est aussi appelée Fraisier sauvage, Fraisier des bois, Fraiser commun, Fraisier sauvage, Fraisier des quatre saisons, Caperon ou capron.
Originaire des régions tempérées de l’Europe et de l’Asie, le fraisier est une plante basse qui se propage en émettant des stolons. La plante se présente comme une rosette de feuilles trilobées et dentées. Elle produit au printemps des fleurs blanches ou rosâtres qui donneront des faux-fruits au début de l’été. Le faux-fruit est constitué d’une partie rouge et charnue qui résulte de la transformation du réceptacle de la fleur. Il porte à sa surface de nombreux akènes verdâtres qui sont les véritables fruits du fraisier.
On utilise le rhizome et les feuilles, qui sont astringents, diurétiques et antirhumatismaux, ainsi que les fruits.
Parmi les principes actifs du fraisier, on trouve :
  • Des flavonoïdes.
  • Des tanins dans les feuilles et le rhizome.
  • Des sels minéraux.
Contre la diarrhée, la dysenterie, l'entérite, la rétention d'eau, la cystite, la lithiase urinaire, la goutte et les rhumatismes.
  • Décoction de 4 à 5 g de racine dans 150 ml d’eau, une fois par jour (diurétique).
  • Infusion (5 minutes) de 9 g de feuilles ; prendre 15 ml toutes les 3 heures (diarrhée).
Contre les maux de gorge (angine).
  • Gargarisme avec une décoction (10 minutes) de 50 g de feuilles ou de racine par litre d’eau.
Contre les rides et les taches de rousseur.
  • Cataplasme de fraises; appliquer, laisser sécher et enlever au bout d'une heure.
Contre la leucorrhée
  • Lavement vaginal avec la décoction de feuilles ou de racine. 



Églantier et rosier

Photo de Spone
fr.wikipedia [GFDL ou CC-BY-SA-3.0], de Wikimedia Commons
Rosa canina (Rosacées) est aussi appelée Rosier des haies, Rosier sauvage, Rosier des chiens Gratte-cul ou Églantier des chiens. D’autres espèces de rosiers ont des vertus médicinales: Rosa gallica syn. R. centifolia, R. provincialis appelée Rosier de France, Rosier de Provins ou Rosier de Provence, Rosa x alba appelée Rosier blanc, Rosa x damascena appelée Rosier de Damas, R. rugosa appelée Rosier rugueux ou Rosier du Japon.
L’églantier est un arbrisseau à longues tiges épineuses (2 à 3 mètres de haut) et à fleurs roses ou blanches. Originaire d’Europe, d’Asie et du nord de l’Afrique, il a été introduit et s’est naturalisé ailleurs, notamment en Amérique du Nord (aux États-Unis et à l’ouest du Canada). On le trouve dans les haies en bordure des chemins et des champs. Le rosier, quant à lui, est un arbuste à tiges épineuses et à fleurs roses ou rouges, qui est originaire du Moyen-Orient, mais n’existe plus à l’état sauvage.
On utilise principalement le fruit (cynorrhodon) de l’églantier, qui est antidiarrhéique, anti-inflammatoire, antiscorbutique, astringent, diurétique,  fortifiant et vermifuge, ainsi que la fleur du rosier, qui est anti-inflammatoire astringente et tonique.
L’eau de rose obtenue par distillation des pétales est utilisée dans l’industrie cosmétique pour la fabrication des parfums et en cuisine pour aromatiser les desserts, en particulier dans les pays du bassin méditerranéen.
Parmi les principes actifs, on trouve :
  • La vitamine C (0,2 à 1,2 %) dans le fruit de l’églantier.
  • La pectine (15 %) dans le fruit.
  • Des tanins dans le fruit (2 à 3 % dans le fruit de l’églantier) et la fleur.
  • Des flavonoïdes dans le fruit et la fleur, parmi lesquels la rutine, la quercitrine, la myricétine, la quercétine, l’apigénine et le kaempferol.
  • Des anthocyanidines dans la fleur et le fruit.
  • Une huile essentielle dans la fleur, composée entre autres de citronellol, de géraniol, de nérol (5 à 11 %) et de farnésol (0,2 à 1,5 %).
Contre les maladies infectieuses (grippe), la diarrhée, la fatigue, la lithiase urinaire, la colique néphrétique, les inflammations de la bouche (gingivite) et de la gorge, la gastrite, l'ulcère gastroduodénal, l'œdème et les vers intestinaux.
  • Infusion de 1 à 5 g de pétales dans 150 ml d’eau, 1 à 3 fois par jour.
  • Décoction (10 min) de 4 à 8 g de fruits séchés et broyés dans 150 ml d’eau, à raison de 4 à 6 tasses par jour.
  • Teinture de fruits (1:2 éthanol à 40 %) à raison de 2,5 ml, 2 à 3 fois par jour (grippe, diarrhée ou fatigue).
  • Confiture de cynorhodons à raison de 100 à 200 g par jour (maladie infectieuse et convalescence); les fruits frais sont riches en vitamine C; les mélanger broyés et débarrassés de leurs graines avec leur poids en sucre.
Contre la leucorrhée, les hémorragies, les plaies, les rides, la couperose, la conjonctivite et la peau grasse.
  • Teinture de pétales appliquée sur la partie à traiter.
  • Gargarisme, douche vaginale ou lotion avec une infusion (15 min) concentrée de 50 à 60 g de pétales de rose par litre d’eau.



Cerisier des oiseaux

photo de Jean-Pol GRANDMONT
 [GFDL or CC-BY-3.0], via Wikimedia Commons
Prunus avium (Rosacées) est appelée Merisier, Cerisier sauvage, ou Cerisier des bois. Prunus cerasus, appelée Cerisier acide, Cerisier aigre ou Griottier, a les mêmes propriétés.
Ces deux cerisiers originaires d’Eurasie peuvent s’hybrider et sont à l’origine de toutes les variétés de cerisiers cultivés aussi appelés cerisiers doux. Ils se distinguent l’un de l’autre par leur port ; le merisier est un arbre qui peut atteindre une vingtaine de mètres de hauteur alors que le griottier est un arbuste très ramifié. L’autre trait distinctif est la présence de deux glandes rougeâtres bien visibles dans la partie supérieure du pédoncule de P. avium.
On utilise le fruit qui est anti-inflammatoire et antioxydant, ainsi que son pédoncule, qui est diurétique.
Parmi les principes actifs du cerisier des oiseaux, on trouve :
  • Des polyphénols dans le pédoncule.
  • Des salicylates dans le pédoncule et le fruit.
  • Des anthocyanosides dans le fruit qui ont des propriétés antioxydantes.
Contre les rhumatismes, l'arthrite, l'urémie, la goutte, la cystite, la rétention urinaire, l'inflammation des voies urinaires, la colique néphrétique, l'hypertension, la fièvre, la constipation et l'obésité.
  • Cerises fraîches à raison de 500 g par jour (rhumatisme, constipation, obésité, hypertension).
  • Infusion de 3 g de queue de cerise dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour, avant les repas.
  • Décoction (5 minutes) de 9 g de queue de cerise dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour, en dehors des repas.
Contre les céphalées.
  • Cataplasme de cerises dénoyautées et broyées, mélangées ou pas à de l'argile, à poser sur le front.



Cerisier tardif

Photo sous licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0
Prunus serotina (Rosacées) est aussi appelée Cerisier d'automne ou Cerisier noir. Prunus virginiana, appelée Cerisier de Virginie ou Cerisier à grappes, a les mêmes propriétés.
Ces deux cerisiers sont originaires d’Amérique du Nord. Le cerisier tardif a été introduit en Europe au 17ème siècle pour l’ébénisterie et comme arbre ornemental. Il y est aujourd’hui considéré comme une espèce envahissante.
On utilise l’écorce interne, qui est antitussive et astringente. 
Parmi les principes actifs de ces cerisiers, on trouve :
  • La prunasine (de 0,05 à 0,15 % dans l’écorce, 0,25 % dans les feuilles), un glucoside cyanogénétique qui a des propriétés antitussives, mais qui libère dans l’organisme une substance toxique, l’acide cyanhydrique. 
Contre la toux, le rhume, la bronchite, l’asthme, la diarrhée et la goutte.
  • Décoction de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
Il est recommandé de ne pas faire un usage abusif ou prolongé de l’écorce de ces deux espèces en raison de leur toxicité.



Benoîte

Photo de Tigerente 
Licence CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons.
Geum urbanum (Rosacées) est aussi appelée Benoîte commune, Benoîte des villes, Herbe à la fièvre ou Herbe de Saint-Benoît. Geum rivale, appelée Benoîte des ruisseaux, a des propriétés similaires.
La benoîte commune est une plante eurasienne à fleurs jaunes, qui préfère les sous-bois. Les fleurs de la benoîte des ruisseaux sont pourpre foncé. Comme son nom le laisse entendre, elle préfère les lieux humides en particulier des régions froides et en altitude ; elle est présente au Québec. 
On utilise les parties aériennes et le rhizome, qui sont antibiotiques, antidiarrhéiques, anti-inflammatoires, astringents, fébrifuges, stomachiques et toniques.
Parmi les principes actifs de la benoîte, on trouve :
  • La géine, un glucoside d’eugénol présent dans la racine.
Contre l'insuffisance veineuse, les hémorroïdes, les infections des muqueuses, la fièvre, l'intoxication alimentaire, le mal d'estomac, les flatulences, la diarrhée et la colite ulcéreuse.
  • Parties aériennes séchées à raison de 1 à 4 g, 3 fois par jour.
  • Racine séchée à raison de 1 à 4 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 4 g de parties aériennes dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois  par jour, en dehors des repas.
  • Décoction (1 minute) de 1 à 2 g de racine dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture obtenue en mélangeant 50 g de racine, 30 g de racine d'angélique, 30 g de racine de potentille, 50 g de raisin de Corinthe dans un litre d'alcool fort, à raison de 25 ml avant chaque repas (atonie gastrique) ou une heure après les repas (digestion lente, flatulences); sert aussi de tonique (convalescence, fatigue).
Contre les manifestations allergiques cutanées (eczéma).
  • Compresses avec une décoction de 2 plantes dans 150 ml d'eau.
Il n'existe aucune donnée toxicologique; il est donc recommandé d'être prudent.

    Aubépine monogyne, Crataegus monogyna, Common Hawthorn


    Il parait qu'on la trouve au Québec, mais je ne l'y ai jamais vue. Celle-là vient de Touraine où elle abonde. L'aubépine est un arbuste qui pousse rapidement dans les premières années, puis qui s'économise pour vivre plusieurs centaines d'années; certains disent même plus de 1000 ans. Généreuse, elle contribue aussi à nous prolonger car l'extrait de ses fleurs permet de traiter l'arythmie et l'insuffisance cardiaque légère à modérée; une propriété connue depuis longtemps des herboristes et confirmée depuis peu par la science.
    Ce ne sont pas ses seules vertus. Dans "le livre des arbres, arbustes et arbrisseaux" de l'ethnobotaniste Pierre Lieutaghi, on peut lire que c'est l'arbre bienfaisant des campagnes, associé au culte de la Vierge. On s'y abrite le temps d'un orage, car il n'est jamais frappé par la foudre. On peut même porter un rameau pour se promener sans risque d'être foudroyé. Encore plus magique, les branches plantées sur les tas de fumiers ou clouées à la porte d'une étable empêchent la prolifération des serpents et des crapauds. Enfin, à essayer chez vous: un rameau cueilli à minuit le jour de Noël fleurira à la chandeleur.  

    Dalibarde rampante, Rubus repens, False Violet


    Des plantes de sous-bois en fleurs, ce n'est pas si courant à cette époque de l'année. Alors forcément, on la remarque.
    Dalibarda repens fut nommée en l'honneur de Thomas-François Dalibard, naturaliste français du XVIIIe siècle. Étant la seule représentante de son genre, les botanistes eurent peur qu'elle souffre de solitude et la rapatrièrent dans le genre des ronces (rubus). Pauvre Dalibard !


    Aubépine, Crataegus sp., Hawthorn

    L'aubépine a décidé de s'attaquer à la disparition des espèces en en créant constamment de nouvelles. Non seulement elle s'hybride avec d'autres du même genre, mais en plus elle pratique l'apomixie. Ainsi, sa graine n'est pas toujours le résultat d'une fécondation (rencontre entre un gamète mâle et un gamète femelle). Chez elle, le gamète femelle (l'ovule) peut produire un embryon complet, identique à la plante mère. Il s'agit d'une forme de clonage, qui a pour effet d'accélérer la propagation d'un même hybride, au point de créer une véritable population. Bref, là où il y a du gène, il n'y pas pas forcément de plaisir...sauf pour quelques amateurs. 

    Aigremoine

    Agrimonia eupatoria (Rosacées) est aussi appelée Aigremoine eupatoire, Eupatoire des anciens, Thé des bois ou Thé du Nord.
    L’Aigremoine eupatoire est une plante européenne naturalisée en Amérique du Nord, qui pousse dans les lieux incultes plutôt ensoleillés et pauvres: les friches, le bord des chemins, les terrains vagues, etc.
    On utilise toute la plante qui est anti-inflammatoire, astringente et hémostatique.
    Parmi les principes actifs de l’aigremoine, on trouve :
    • Des flavonoïdes.
    • Des tanins auxquels on attribue les propriétés astringentes.
    • Des triterpènes tels que l’amyrine, l’acide ursolique et l’acide euscapique.
    Contre l'hépatite, le ralentissement du péristaltisme, la diarrhée, les colites, l'incontinence urinaire, la cystite, le diabète, les varies, les inflammations de la bouche (aphtes, stomatite, gingivite), les inflammations de la gorge (mal de gorge, angine, pharyngite).
    • Parties aériennes séchées à raison de 2 à 4 g par jour.
    • Infusion de 1 à 3 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
    • Teinture de racine ou de feuilles (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
    • Vin d’aigremoine (1:20, 1 mois) à raison de 25 ml, 3 fois par jour; on peut aussi ajouter 20 g/l de feuilles fraîches de luzerne et 10 g/l d'écorce de chêne pendant la macération.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
    Contre les hémorragies, les plaies, les suppurations, les mycoses, l'eczéma et la conjonctivite.
    • Compresse avec une décoction (5 minutes) de 200 g par litre de vin rouge; laisser infuser une heure et appliquer.
    Contre les inflammations de la muqueuse buccale (aphte, stomatite, gingivite), les inflammations de la gorge (mal de gorge, angine, pharyngite).
    • Gargarisme ou bain de bouche avec une décoction de 100 g par litre d’eau jusqu'à 5 fois par jour.
    L’aigremoine ne devrait pas être utilisée de façon prolongée.