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Anémone pulsatille

Pulsatilla vulgaris (Renonculacées) est aussi appelée Pulsatille commune, Pulsatille vulgaire, Coquelourde, Fleur de Pâques et Herbe au vent.
La pulsatille est une plante vivace qui pousse dans les prairies calcaires d'Europe. Les feuilles très divisées sont couvertes de poils soyeux. Ses fleurs violettes ou rouges en forme de cloche apparaissent au printemps. Elle est vendue en Amérique du Nord comme plante ornementale.  
On utilise uniquement les parties aériennes fleuries et séchées, qui sont antibiotiques, antispasmodiques et sédatives (les parties aériennes fraîches sont toxiques).
Parmi les principes actifs de la pulsatille, on trouve:
  • Des flavonoïdes sous forme de glucosides de delphinidine et de pélargonidine, responsables de la coloration des fleurs.
  • Une huile essentielle contenant le ranunculoside, qui donne la protoanémonine (toxique
) par hydrolyse enzymatique, puis l'anémonine. On attribue les propriétés de la plante à ces deux alcaloïdes. 
Contre les spasmes, les maux d'oreille, les migraines, les troubles cardiaques dus à la nervosité, l'hyperactivité, l'insomnie, la toux, l'asthme, les troubles de l'appareil génital masculin et féminin (dysménorrhée, orchite, épididymite, ovarialgie), les éruptions cutanées d'origine bactérienne.
Contre les spasmes, les douleurs musculaires et les névralgies.
  • Cataplasme de plante fraiche ou séchée.
    L'anémone est une plante toxique; l'usage interne de la plante fraîche est mortel. Elle contient un composé extrêmement toxique, la protoanémonine qui se dégrade en anémonine en séchant. L'anémone ne doit jamais être ingérée, même en très petite quantité.



    Hydraste du Canada

    Photo de James Steakley [CC BY-SA 3.0 or GFDL], via Wikimedia Commons
    Hydrastis canadensis (Renonculacées) est aussi appelée Framboise de terre ou Racine à la jaunisse.
    L’hydraste du Canada est une plante vivace qui pousse dans les forêts de l’est des États-Unis. On la reconnait à ses deux feuilles à cinq lobes dentés, au milieu desquelles émerge une fleur blanc verdâtre dont on ne voit souvent que les nombreuses étamines ou le fruit rouge qu'elle produit. Le rhizome jaunâtre dégage une odeur désagréable.
    On utilise le rhizome et les racines qui sont bactéricides, fongicides, hémostatiques, immunostimulants et ocytociques.
    Parmi les principes actifs de l’hydraste, on trouve :
    • Des alcaloïdes (2,5 à 6 % de la racine) parmi lesquels l’hydrastine (1,5 à 4 %), la berbérine (0,5 à 6 %), la berbérastine (2 à 3 %) et la canadine (1 %).
    Contre la congestion des voies respiratoires (mucosités), le rhume, la grippe, la pharyngite, les infections gastro-intestinales, les infections urinaires, l'inflammation des muqueuses ou de la peau due à des infections fongiques ou bactériennes, la gastrite, l’ulcère gastroduodénal, la colite, le manque d'appétit, la tourista, la dyspepsie, les ballonnements, les flatulences, la ménorragie, l'hémorragie post-partum et les hémorroïdes.
    Pour prévenir le cancer.
    • Rhizome séché à raison de 0,5 à 1, 3 fois par jour.
    • Décoction de 0,5 à 1 g de rhizome dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 0,3 à 1 ml, 3 fois par jour.
    • Teinture (1:10 éthanol à 60 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
    Contre les inflammations des voies nasales et des oreilles, l'otorrhée, les acouphènes, les infections oculaires, la conjonctivite, l'inflammation des muqueuses ou de la peau due à des infections fongiques ou bactériennes (candidose, vaginite, pied d’athlète), l'eczéma, les abcès et les blessures.
    • Gargarisme ou bain de bouche avec une infusion de 40 g de racine par litre d’eau, 3 à 4 fois par jour.
    • Douche nasale (aspirer par le nez, une narine à la fois, puis recracher par la bouche) avec l’infusion, 3 à 4 fois par jour.
    • Gouttes pour les oreilles obtenues en mélangeant 3 ml d'extrait liquide ou 12 ml de teinture à un peu d'huile d'olive;  déposer quelques gouttes dans l'oreille infectée, 3 à 4 fois par jour.
    • Douche vaginale avec l'infusion, 3 à 4 fois par jour.
    • Compresse avec l’infusion.
    • Bain oculaire avec une infusion de 6 g par litre d’eau, 3 à 4 fois par jour; ne pas utiliser une solution qui est trouble.
    L'usage de l'hydraste devrait se limiter à deux semaines environ. Il est contre-indiqué en cas d'hypertension, de grossesse, d'allaitement et de jaunisse.

    Ficaire

    Photo de H. Zell [GFDL or CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
    Ficaria verna (Renonculacées) est aussi appelée Ficaire fausse-renoncule, Éclairette, Herbe au fic ou Renoncule ficaire.
    La ficaire est une plante originaire d’Europe, de l’ouest de l’Asie et de l’Afrique du Nord qui a été introduite aux États-Unis et au Canada où elle est parfois considérée comme envahissante. Elle pousse dans les endroits frais et ombragés (sous-bois, lisière, haie) et forme au printemps des tapis de fleurs jaunes étoilées.
    On utilise la racine et les parties aériennes, qui sont adoucissantes, analgésiques et astringentes.
    Parmi les principes actifs de la ficaire, on trouve :
    • L’anémonine et son précurseur la proto-anémonine, qui est toxique pour l’humain et les animaux. Le séchage de la plante provoque la transformation de la proto-anémonine en anémonine.
    • Des saponines.
    Contre les hémorroïdes et les démangeaisons.
    • Suc appliqué sur les hémorroïdes.
    • Cataplasme de feuilles fraîches et bouillies.
    • Pommade.
    La ficaire est une plante toxique qui ne doit jamais être ingérée ou utilisée sur des plaies.



    Coptide

    Coptis trifolia syn. groenlandica (Renonculacées) est aussi appelée Coptide trifoliée, Coptide à trois feuilles, Coptide du Groenland, Coptide trifoliée, Savoyane, Sabouillane, Sibouillane ou Racine jaune. Les espèces C. chinensis en Chine et C. teeta en Inde auraient des propriétés similaires.
    La coptide est une petite plante rampante des sous-bois de conifères nord-américains. On la reconnait à ses feuilles vert foncé et luisantes, qui sont profondément divisées en trois lobes. En tirant délicatement sur la tige et en dégageant la mousse de laquelle elle émerge, on finit par trouver son rhizome franchement orangé.
    On utilise le rhizome qui est amer, antibactérien, anti-inflammatoire, parasiticide et tonique.
    Parmi les principes actifs de la coptide, on trouve:
    • Des alcaloïdes, notamment la berbérine et la coptisine.
    Contre les inflammations de la bouche et de la gorge, les aphtes, le muguet, les maux d'estomac, l'ulcère gastroduodénal, l'indigestion et la trichomonase.
    • Rhizome séché à raison de 0,5 à 2 g par jour; on peut aussi l'utiliser entier en le mâchant.
    • Décoction de 2 à 5 g de rhizome séché dans 150 ml d’eau à raison de 15 ml, 3 à 6 fois par jour.
    Contre les inflammations de la bouche et de la gorge, les dermatites, le psoriasis et la trichomonase.
    • Rince-bouche, gargarisme, douche vaginale ou compresse avec la décoction refroidie.
    En l'absence de données sur sa toxicité, la coptide doit être utilisée avec circonspection. Les femmes enceintes, celles qui allaitent et les enfants ne doivent pas l'utiliser.



    Clématite de Virginie, Clematis virginiana, Devil's Darning Needles

    Aussi belle en graines qu'en fleurs, Marie-Victorin la dit générale au Québec. Jusqu'à celle-là, je ne l'avais vu que dans le parc du Mont-Tremblant (Laurentides). Quant au spécimen de la photo, nous venons de le trouver au pied du Mont Saint-Bruno sur un chemin que nous fréquentons pourtant régulièrement. La clématite était dans son habitat: en lisière, au bord d'un fossé encore très humide malgré la sécheresse ambiante. Cétait le seul exemplaire.
    J'ai lu quelque part que la médecine populaire nord-américaine l'utilisait entre autres pour soigner les plaies et les coupures. Étonnant car sa cousine européenne, la clématite des haies (Clematis vitalba), qui lui ressemble beaucoup, fait tout le contraire. Dans le but d'inspirer pitié aux passants, les mendiants s'infligeaient des plaies ou des marques sur la peau en se frottant avec sa sève irritante; d'où le nom d'Herbe aux gueux qu'on lui a donné et qui s'est transporté au Québec pour désigner la clématite de Virginie.


     

    Actée à grappes noires

    Actaea racemosa (Renonculacées) est aussi appelée Actée à grappes ou Racine de squaw.
    L’actée à grappes noires est une plante des sous-bois d’Amérique du Nord, qui ne doit pas être confondue avec le Caulophylle faux-pigamon ou d’autres espèces d’actée toxiques.
    On utilise le rhizome qui est emménagogue et oestrogénique.
    Parmi les principes actifs de l’actée, on trouve :
    • Un mélange complexe de triterpènes dont la déoxyactéine, qui sert de marqueur dans les extraits commerciaux. 
    • L’acide caféique, l’acide fukinolique et les acides cimifugiques A, B, E et F auxquels on attribue des effets anti-inflammatoires et analgésiques. 
    • La formononétine, un isoflavonoïde qui serait responsable de l’activité œstrogénique; son identification est toutefois controversée.
      Contre la dysménorrhée (douleurs menstruelles), les manifestations de la ménopause, les bouffées de chaleur, les rhumatismes, la sciatique, les acouphènes, la congestion des voies respiratoires, la toux et la coqueluche.
      • Rhizome séché à raison de 40 à 200 mg par jour. 
      • Décoction (10 minutes) de 0,4 g de rhizome par litre d’eau ; prendre 150 ml par jour. 
      • Teinture (1:10 éthanol à 40-60 %) à raison de 0,4 à 4 ml par jour. 
      • Extrait liquide (1:1 éthanol à 40-60 %) à raison de 0,04 à 1 ml par jour. 
      • Extrait normalisé à raison de 1 à 2 mg de déoxyactéine, 2 fois par jour.
      L’actée peut causer des malaises gastro-intestinaux. Elle ne doit être utilisée ni pendant la grossesse, ni en période d’allaitement. Il est recommandé de ne pas prolonger le traitement au-delà de six mois.