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Pavot de Californie

Photo de H. Zell [GFDL ou CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Eschscholtzia californica (Papavéracées) est aussi appelée Eschscholtzia ou Eschscholzie de Californie.
Le pavot de Californie et une plante vivace des prairies de l’ouest de l’Amérique. Il est cultivé ailleurs comme une plante ornementale et annuelle. C’est une petite plante herbacée d’une quinzaine de centimètres de haut au feuillage très divisé et à la floraison jaune ou orangée.
On utilise les parties aériennes, qui sont analgésiques, antispasmodiques, anxiolytiques et sédatives.
Parmi les principes actifs du pavot de Californie, on trouve :
  • De nombreux alcaloïdes (1,6 % des parties aériennes) dont la bisnorargémonine, l’eschscholtzine (ou californine), la californidine, la laurotétamine, la glaucine, la protopine, la cryptopine, la sanguinarine et la chélidonine.
Contre le mal de dent, la céphalée, le stress, l’anxiété, l’insomnie et l’énurésie nocturne.
  • Parties aériennes séchées à raison de 0,4 à 0,8 g, 2 fois par jour. Pour l’insomnie prendre une dose au repas du soir et la suivante 30 minutes avant le coucher.
Les femmes enceintes ou qui allaitent ne devraient pas l’utiliser. Il est également contre-indiqué en cas de glaucome. Par ailleurs, l’usage du pavot de Californie peut altérer la vigilance ; il n’est donc pas recommandé d’en prendre avant de conduire ou d’effectuer des tâches exigeant une certaine vigilance.



Fumeterre

Photo de Philmarin [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Fumaria officinalis (Papaveracées) est aussi appelée Fumeterre officinale, Fiel de terre, Herbe à la veuve, Herbe à la jaunisse ou Pied-de-Céline.
La fumeterre est une plante annuelle à tige molle qui pousse dans les terrains vagues ou sur le bord des routes et des chemins. Elle est originaire d’Europe, mais on la trouve dans tout l’hémisphère nord.
On dit que l’odeur de son suc est si âcre qu’elle ferait pleurer les yeux les plus secs.
On utilise les parties aériennes qui sont antispasmodiques et cholagogues.
Parmi les principes actifs de la fumeterre, on trouve :
  • Des alcaloïdes isoquinoléiques parmi lesquels des protopines (fumarine et cryptopine), des protoberbérines (aurotensine, stylopine et sinactine), des spirobenzylisoquinoléines (fumaritine, fumaricine et fumariline), des benzophénanthridines (sanguinarine) et des indénobenzazépines (fumaritridine et fumaritrine). On attribue les effets de la fumeterre à la fumarine (ou protopine)
Contre les troubles de la vésicule biliaire et de la digestion.
  • Plante séchée à raison de 100 à 200 mg, 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 alcool à 45 %) à raison de 0,5 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les dermatoses (éruptions cutanées, eczéma), les dartres et la conjonctivite.
  • Lotion avec une décoction (5 minutes) de 250 g par litre de lait; passer 2 fois par jour sur la peau.
  • Compresse avec 1 à 4 ml de teinture (1:5 alcool à 45 %) ou avec 2 à 4 ml d’extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %), dilués dans une tasse d'eau.
En l’absence de données toxicologiques, la fumeterre ne devrait pas être utilisée par les femmes enceintes ou qui allaitent. Dans les autres cas, la prudence est de mise.



Coquelicot

Papaver rhoeas (Papaveracées) est aussi appelée Ponceau, Coquelourde, Pavot coquelicot ou Pavot rouge.
Le coquelicot est une annuelle originaire d’Europe, d’Afrique du Nord et de l’ouest de l’Asie. Cette plante messicole affectionne les terres fraîchement remuées et ensoleillées. On ne la trouve pas à l’état sauvage au Québec. 
On utilise les pétales, qui sont antitussifs et sédatifs.
Parmi les principes actifs du coquelicot, on trouve : 
  • Des alcaloïdes, notamment la rhéadine, l’isorhéadine et la rhéagénine, qui ressemblent à ceux du pavot somnifère sans en avoir la puissance. 
  • Des anthocyanosides responsables de la couleur rouge des pétales.
Contre la toux (la bronchite, la coqueluche), la dyspnée causée par l'asthme, la nervosité, le stress et l'insomnie. 
  • Infusion de 3 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Sirop (100 %) à partir d’une infusion (12 heures) de 40 g de pétales par 100 ml d’eau, à raison d’une cuillère à café jusqu'à 3 fois par jour.
Contre la peau sèche. 
  • Compresse à partir d’une infusion de 400 g par litre d’eau.



Chélidoine

Photo de Drow male
[GFDL or CC-BY-SA-4.0-3.0-2.5-2.0-1.0], via Wikimedia Commons
Chelidonium majus (Papaveracées) est aussi appelée Grande chélidoine, Chélidoine majeure, Grande éclaire, Herbe aux boucs, Herbe de l'hirondelle, Herbe de Sainte-Claire, Herbe aux verrues, Lait de sorcières, Sologne, Félongène ou Felougne.
Plante européenne introduite en Amérique du Nord, elle pousse au bord des chemins ou au pied des murs autour des maisons. Elle se reconnait facilement au latex orange qui coule des feuilles ou des tiges fraichement coupées.
On utilise les parties aériennes cueillies pendant la floraison et la racine, qui sont antibiotiques, anti-inflammatoires, antispasmodiques et antivirales.
Parmi les principes actifs de la chélidoine, on trouve:
  • Des alcaloïdes (0,1 à 1 % des parties aériennes, 3 % de la racine), parmi lesquels la chélidonine et la sanguinarine. Ces alcaloïdes sont responsables de la couleur du latex et des effets de la chélidoine.
Contre l'infection des muqueuses, l'athérosclérose, l'asthme, les spasmes gastriques et intestinaux, la jaunisse et les douleurs hépatiques
.
  • Parties aériennes jusqu’à 2 à 5 g par jour, en 1 ou 3 fois.
  • Infusion de 1,2 à 3,6 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5-10 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:25 vinaigre de cidre) à raison de 0,25 ml, 3 fois par jour avant les repas (infection des muqueuses).
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait normalisé jusqu’à 13 à 30 mg de chélidonine par jour.
Contre les verrues, les cors, les tumeurs bénignes de la peau, les plaies, les ulcères, les dermatoses (psoriasis, eczéma) et les troubles oculaires.
  • Suc appliqué 2 fois par jour sur les verrues et les dermatoses pendant quelques jours; on peut mélanger le suc avec la glycérine pour le conserver.
  • Compresse sur les yeux à partir d'une infusion de 20 g par litre d’eau ou de suc frais dilués dans 25 parties d'eau.
  • Cataplasme de la plante entière sur les plaies.
  • Teinture à raison de 0,25 ml dans 150 ml d’eau pour nettoyer les plaies.
Des doses supérieures à celles indiquées ou un usage quotidien prolongé (au-delà de 4 semaines) sont toxiques pour le foie. L'usage de la chélidoine est contre-indiqué aux personnes souffrant de maladies du foie, aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. Plusieurs cas d'hépatite ont été signalés consécutivement à l'utilisation d'extraits commerciaux de chélidoine.



Dicentre à capuchon, Dicentra cucullaria, Dutchman's Breeches


Le nom anglais des "choses" naturelles est souvent plus descriptif que le français et la "culotte de hollandais" prend toute sa signification ici.  

Coquelicot, Papaver rhoeas, Corn Poppy

Je me demande ce qui est le plus relaxant dans les coquelicots: les alcaloïdes qu'ils renferment ou les regarder onduler au gré du vent, allongé dans le pré.

Sanguinaire du Canada

Sanguinaria canadensis (Papaveracées) est aussi appelée Sang-dragon.
La sanguinaire est une plante vivace des forêts décidues du nord-est de l’Amérique du Nord. Sa fleur blanche est parmi les premières à s’épanouir au printemps. Lorsqu’elle émerge du sol, les deux lobes de l’unique feuille embrassent la tige florale, puis se déploient pendant que la fleur s’ouvre. La sève est un latex de couleur rouge orangé caractéristique.
On utilise le rhizome qui serait est antibiotique, antiplaque, antiseptique, antitumoral, cardiotonique, émétique, expectorant et spasmolytique.
Parmi les principes actifs de la sanguinaire, on trouve :
  • Des alcaloïdes (3 à 7 % de la matière sèche) parmi lesquels la sanguinarine représente environ 1 % du rhizome et 50 % des alcaloïdes. Ces alcaloïdes sont responsables des effets de la plante et de sa toxicité.
Le rhizome de la sanguinaire est un ingrédient du sirop Germos Liquide, vendu au Canada pour soulager les symptômes du rhume et de la toux.
La sanguinarine entre dans la composition de certains rince-bouches et dentrifices en raison de ses propriétés antibiotiques et antiplaques.

Contre la toux (bronchite, croup), l'asthme, la laryngite, la pharyngite et les problèmes de circulation capillaire.

  • Racine à raison de 0,06 à 0,5 g (1 à 2 g ont un effet vomitif), 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 60 %) à raison de 0,3 à 2 ml (2 à 8 ml pour l’effet vomitif), 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 0,06 à 0,3 ml (1 à 2 ml pour l’effet vomitif), 3 fois par jour.
Contre les polypes nasaux, la plaque dentaire et ses conséquences (carie, gingivite, parodontite).
  • Pulvérisation nasale avec les préparations ci-dessus.
  • Bain de bouche.
La sanguinaire est une plante toxique qui ne doit pas être utilisée par voie interne sans supervision médicale. Elle cause des nausées et des vomissements, même à faible dose. Elle est potentiellement mortelle à forte dose. Les femmes enceintes et celles qui allaitent ne doivent en aucun cas l’utiliser.

 Publié le 20 avril 2009, mis à jour le 24 mai 2021

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