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Germandrée petit-chêne

Teucrium chamaedrys (Lamiacées) est aussi appelée Germandrée, Chasse-fièvre, Chênette, Sauge amère ou Thériaque d'Angleterre. T. scordium appelée Germandrée aquatique ou Gemandrée d’eau, T. marum appelée Germandrée maritime,   T. polium appelée Germandrée tomenteuse et T. scorodonia appelée Germandrée des bois, ont des propriétés similaires.
La germandrée petit-chêne est une plante originaire du bassin méditerranéen : Europe méridionale et centrale, Afrique du Nord et Asie occidentale. Cette plante ramifiée et dépassant rarement la trentaine de centimètres pousse dans les terrains ensoleillés et arides. Ses fleurs roses à mauve, disposées en épis unilatéraux, sont dépourvues de lèvres supérieures. Elle doit son nom à la forme de ses feuilles, qui évoque celles du chêne.
On utilise les parties aériennes qui sont  amères, cholagogues, digestives, diurétiques, fébrifuges, toniques et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la germandrée, on trouve :
  • Des flavonoïdes, parmi lesquels la scutélarine.
  • Une huile essentielle contenant 64 % de caryophyllène.
  • Des iridoïdes, parmi lesquels les teucrines qui seraient toxiques pour le foie.
  • Des tanins, parmi lesquels la marubiine. 
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques, toxiques pour le foie.
Contre la fièvre, le manque d’appétit, les problèmes de digestion, la bronchite, les rhumatismes et la goutte.
  • Infusion de 2 g pour 150 ml d’eau, 2 fois par jour après les repas.
Contre la gingivite et les aphtes.
  • Bain de bouche avec une infusion de 5 g dans 150 ml d’eau.
Les posologies sont données à titre indicatif seulement, car la germandrée ne doit pas être utilisée par voie interne. Considérée comme une plante toxique, elle a été retirée de la vente en France au début des années 1990, après que les autorités médicales aient constaté des cas d’hépatites graves chez des personnes qui en avaient consommé.

Scutellaire latériflore

Photo de Rolf Engstrand
[CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Scutellaria lateriflora (Lamiacées) est aussi appelée Scutellaire à petites fleurs ou Scutellaire à fleurs latérales.
Présente au Québec, la scutellaire latériflore est une espèce d’Amérique du Nord qui pousse dans les lieux ensoleillés et humides. C’est une plante vivace à tiges dressées et ramifiées qui peuvent atteindre 60 à 80 cm de haut. Elle produit en été des grappes de petites fleurs roses à mauves alignées d’un seul côté de la hampe florale.
On utilise les parties aériennes récoltées sur des plants de deux ou trois ans, qui sont anticonvulsivantes, antispasmodiques, anxiolytiques et sédatives.
Parmi les principes actifs de la scutellaire, on trouve :
  • Des flavonoïdes dont la scutellarine, la scutellaréïne, l’apigénine, l’hispiduline et la lutéoline.
  • Des iridoïdes dont le catalpol.
  • Une huile essentielle à limonène, terpinéol, cadinène, caryophyllène, farnesène et humulène.
Contre l'agitation, la nervosité, l’anxiété, l'insomnie, les contractures musculaires, les spasmes, les douleurs névralgiques et les douleurs prémenstruelles.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
En l’absence de données toxicologiques, l’usage de la scutellaire latériflore n’est pas recommandé aux femmes enceintes ou à celles qui allaitent. Des cas d’hépatites ont été rapportés à la suite de l’utilisation de préparations commerciales adultérées avec la germandrée petit-chêne (Teucrium chamaedrys).



Scutellaire du Baïkal

Photo de Dalgial [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Scutellaria baicalensis (Lamiacées).
La scutellaire du Baïkal est une plante vivace d’Asie (Russie, Chine, Corée et Japon) où elle pousse sur les terrains ouverts et ensoleillés C’est une plante arbustive qui peut atteindre 1,20 m et produit des grappes de fleurs mauves.
On utilise la racine récoltée sur des plants de 3 à 4 ans, qui est antiallergique, anti-inflammatoire, antivirale, hépatoprotectrice et sédative.
Parmi les principes actifs de la scutellaire, on trouve :
  • Des flavonoïdes dont la baïcaline (14 %), la baïcaleïne (5 %), la wogonine (0,7 %) et le wogonoside (4 %), auxquels on attribue les effets anti-inflammatoires.
Contre la toux (bronchite), la fièvre, les infections gastro-intestinales (dysenterie), les manifestations allergiques (asthme, rhume des foins, eczéma, urticaire), l’hypertension, l’artériosclérose, l’insuffisance veineuse (varices), la fragilité des vaisseaux capillaires et les contusions.
  • Infusion de 1 à 3 g de racine séchée dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction de 1 à 3 g de racine séchée dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
Contre les contusions.
  • Compresse avec l’infusion
  • Cataplasme avec la racine.
En l’absence de données toxicologiques, les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devrait pas l’utiliser.



Sarriette

Photo de Isidre blanc [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons
Satureja montana (Lamiacées) est appelée Sarriette des montagnes, Poivre d’âne, Sarriette vivace ou Sarriette d'hiver. Satureja hortensis, appelée Sarriette annuelle, Sarriette des jardins, ou Sarriette d'été, a des propriétés similaires mais moins prononcées.
La sarriette est une petite plante buissonnante originaire du bassin méditerranéen; elle pousse dans les terrains calcaires ensoleillés et secs. S. montana est une plante vivace à tige ligneuse tandis que S. hortensis est une plante annuelle. Elles sont cultivées sur d’autres continents, notamment en Amérique du Nord, comme plantes ornementales et comme plantes aromatiques.
On utilise les parties aériennes (feuilles et fleurs), qui sont antibiotiques, antifongiques, anti-inflammatoires, antiparasitaires, antivirales, carminatives, digestives et stimulantes.
Parmi les principes actifs de la sarriette, on trouve :
  • Une huile essentielle (0,7 à 1,6 %) composée entre autres de carvacrol, de cymène, de terpinène, de linalol et de thymol.
Contre la dyspepsie, la diarrhée, les flatulences et l'asthénie.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, jusqu’à 3 fois par jour; prendre une tasse le matin à jeun comme vermifuge.
Contre les dermatoses.
  • Compresse avec une infusion de 60 g par litre d’eau.
L’huile essentielle peut causer des irritations de la peau; son usage est déconseillé aux femmes enceintes.



Romarin

Photo de Petar43 [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Rosmarinus officinalis (Lamiacées) est aussi appelée Romarin officinal, Encensier, Herbe aux couronnes, Rose des marins, Rose de la mer ou Rose-marine.
Originaire des pays méditerranéens, le romarin a été introduit dans des pays à climats chauds et plutôt secs où il est cultivé comme plante condimentaire. Cet arbrisseau à floraison mauve peut atteindre 1,50 mètres de haut.
On utilise les feuilles (si possible au moment de la floraison), qui sont anti-inflammatoires, antirhumatismales, antiseptiques, carminatives, cholagogues, cholérétiques, digestives, hépatoprotectrices et spasmolytiques.
Parmi les principes actifs du romarin, on trouve :
  • Une huile essentielle (1 à 2,5 %) composée entre autres de pinène, de limonème, de bornéol, de camphène, de camphre, de linalool, de verbinol et de cinéol. La composition varie selon les chémotypes.
  • Des flavonoïdes dont l’apigénine, la diosmine, la diosmétine, l’hispiduline et la népétine.
  • Des tanins.
  • L’acide rosmarinique auquel on attribue un effet anti-inflammatoire.
  • La rosmaricine.
On distingue 3 chémotypes de romarin : le chémotype à camphre, le chémotype à verbénone et le chémotype à cinéol.
Contre les troubles hépatiques et gastro-intestinaux (dyspepsie, flatulences, spasmes), les troubles de la circulation sanguine, le mal de tête, les troubles de mémoire et de concentration, le stress, la fatigue, l'épilepsie et les infections respiratoires.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 70 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Huile essentielle à raison de 0,1 ml (2 gouttes) par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:10-15 éthanol à 15-25 %) à raison de 20 m, 2 à 3 fois par jour
Contre les douleurs musculaires, les troubles rhumatismaux, la sciatique, les plaies, les problèmes circulatoires et la pelade.
  • Compresse avec une décoction (10 minutes) d'une poignée de romarin par litre d'eau.
  • Bain (20 min) avec 50 g de plante séchée ou avec 1 litre de décoction (1:20) ajoutés à l’eau du bain, ou encore avec 10 à 27 mg d'huile essentielle par litre d’eau (rhumatismes, fatigue ou troubles de la circulation); prendre ce bain stimulant le matin pour ne pas nuire au sommeil et pas plus de 2 fois par semaine.
  • Onguent ou crème contenant 6 à 10 % d’huile essentielle à appliquer 2 à 3 fois par jour.
Le romarin est contre-indiqué pour les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes ayant une hypersensibilité au romarin. L'huile essentielle de romarin peut provoquer une irritation de l'estomac ou des intestins ; elle ne doit pas entrer en contact avec les yeux.



Origan

Origanum vulgare (Lamiacées) est aussi appelée Origan commun, Origan vulgaire, Fausse marjolaine, Marjolaine sauvage, Marjolaine bâtarde, Thé rouge ou Marjolaine vivace.
L’origan est une plante vivace originaire d’Europe, du même genre botanique que la marjolaine (O. majorana). Il se distingue par ses tiges rougeâtres velues et par ses fleurs roses regroupées en panicules à l’extrémité des tiges. Ses propriétés sont semblables à celles de la marjolaine, tout en étant moins puissantes. Moins sensible au froid que la marjolaine, l’origan pousse dans les régions tempérées relativement froides en hiver. Il préfère les sols secs et ensoleillés.
On utilise les parties aériennes fleuries, qui sont antilithiasiques, antioxydantes, antiseptiques, apéritives, carminatives, cholagogues, emménagogues et expectorantes, immunostimulantes.
Parmi les principes actifs de l’origan, on trouve :
  • Une huile essentielle, dont le constituant principal est le carvacrol.
  • Des tanins.
  • Des flavonoïdes.
Contre le manque d'appétit, l'aérophagie, la trachéite, l'amygdalite, la bronchite, la toux, la coqueluche, l’asthme, l'infection urinaire et le retard des règles.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 1 fois par jour.
  • Vin d’origan (1:20, 10 jours) à raison de 30 ml, 3 fois par jour.
Contre les douleurs rhumatismales, le torticolis, les gerçures et les crevasses.
  • Cataplasme avec des sommités florales hachées.
Contre le mal de dent.
  • Bain de bouche avec quelques gouttes d’huile essentielle diluée dans un verre d’eau; ne pas avaler.
Contre la congestion nasale.
  • Douche nasale avec l'infusion.
    À des doses supérieures à celles de l’alimentation, l’origan peut causer des troubles digestifs mineurs et il est contre-indiqué aux femmes enceintes. En usage externe, il peut provoquer une irritation de la peau.

    Mise à jour le 2 juillet 2017



    Menthe pouliot

    Photo de Raffi Kojian (http://Gardenology.org)
    [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
    Mentha pulegium (Lamiacées) est aussi appelée Herbe de Saint-Laurent.
    La menthe pouliot est une plante vivace originaire d’Eurasie qui a été introduite en Amérique du Nord ; on la trouve dans l’ouest du Canada et des États-Unis. Elle pousse dans les milieux humides. Lorsque les feuilles sont froissées entre les doigts, elles dégagent une odeur de menthe.
    On utilise les parties aériennes, qui sont antiseptiques, antifongiques, carminatives, digestives, emménagogues, insectifuges et sudorifiques.
    Parmi les principes actifs de la menthe pouliot, on trouve :
    • Une huile essentielle (1 à 2 % des feuilles) contenant, entre autres, de la pulégone (60 à 90 %) et son dérivé toxique, le menthofurane.
    Contre les troubles digestifs, les flatulences, les crampes d'estomac, la colique, le rhume, la fièvre, le retard des règles et les règles difficiles.
    • Infusion de 1 à 3  g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
    • Teinture (1:3) à raison de 5 à 10 gouttes, 2 à 3 fois par jour pendant 3 à 10 jours.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
    Contre les infections fongiques, les éruptions cutanées, les démangeaisons, la céphalée, les névralgies, les douleurs localisées, les brûlures, la tendinite et les entorses.
    • Bouquet pendu comme insectifuge ou pressé sur la tête contre les céphalées.
    • Compresse avec une huile de Menthe pouliot.
    Les femmes enceintes ne doivent pas utiliser la plante qui est abortive. Son huile essentielle est toxique.



    Menthe poivrée

    Mentha x piperita (Lamiacées) est aussi appelée Menthe anglaise. M. spicata, la menthe verte, et M. aquatica, la menthe aquatique, ont des propriétés similaires.
    La menthe poivrée est un hybride entre M. spicata et M. aquatica. Elle est cultivée en Europe, en Asie et en Amérique du Nord pour la production de menthol.
    On utilise les parties aériennes, qui sont analgésiques, antispasmodiques, antiseptiques, carminatives, cholagogues, digestives et relaxantes.
    Parmi les principes actifs de la menthe poivrée, on trouve :
    • Une huile essentielle (environ 1,5 %) dont les principaux constituants sont : le menthol (30 à 55%), la menthone (14-32%), la pulégone (environ 4%) et la carvone (1 %). Les proportions de chaque constituant varient selon les espèces.
    Contre le syndrome du côlon irritable, la dyspepsie, la colique, l'ulcère gastroduodénal, la constipation, les flatulences, la gastrite, l'entérite, la nausée, les infections gastro-intestinales, les troubles hépatobiliaires (ictère), la mauvaise haleine, la céphalée, les vertiges, les tremblements, l'inflammation des voies respiratoires (sinusite, bronchite, laryngite), la toux, le rhume, le coryza et la coqueluche.
    • Infusion de 1 à 3g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour, entre les repas ou comme digestif.
    • Huile essentielle à raison de 0,1 à 0,2 ml (2 à 4 gouttes), 3 fois par jour.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
    • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 3 ml, 3 fois par jour.
    • Capsule entérosolubles contenant 0,2 à 0,4 ml d’huile essentielle, 3 fois par jour (syndrome de l’intestin irritable).
    Contre le mal de tête, les infections respiratoires, l'inflammation et la congestion des voies respiratoires (sinusite, bronchite), la toux, la coqueluche, l'asthme, l'inflammation de la muqueuse buccale, les douleurs rhumatismales et musculaires, les névralgies, les spasmes musculaires (crampes), les démangeaisons, les piqûres d'insectes, l'eczéma, l'urticaire, et l'herpès labial.
    • Cataplasme de feuilles écrasées sur les piqûres d'insectes.
    • Huile (1:12 à froid, 1x1 mois) à appliquer sur la région à traiter.
    • Inhalation des vapeurs d'une décoction de 50 g par litre d’eau ou de 3à 4 gouttes d’huile essentielle dans de l'eau très chaude.
    • Onguent contenant de 1 à 10 % d'huile essentielle.
    • Friction de la poitrine, au besoin, avec une des préparations mentionnées ci-dessous (troubles des voies respiratoires).
    • Massage du front et des tempes avec une des préparations mentionnées ci-dessous, au besoin  (mal de tête).
    • Friction avec l'une de ces préparations: (1) 2 ou 3 gouttes d'huile essentielle pure ou diluée dans de l'eau tiède, (2) huile végétale, crème ou onguent contenant de 5 à 15 % d'huile essentielle, (3) teinture contenant de 5 à 20 % d'huile essentielle (démangeaisons, douleurs rhumatismales, névralgiques ou musculaires).
    L'huile essentielle de menthe ne devrait pas être utilisée chez les enfants de moins de 8 ans en raison de ces effets neurotoxiques. Appliquée près des voies respiratoires (nez, bouche) des enfants de moins de 6 ans, elle peut déclencher des spasmes du larynx ou des bronches et provoquer un étouffement. En l’absence de données toxicologiques, elle est déconseillée pour les femmes enceintes ou qui allaitent. L’usage interne de l’huile essentielle peut exacerber les symptômes des personnes souffrant de reflux gastro-œsophagien ou de hernie hiatale; il convient alors d’interrompre son utilisation. Son application sur la peau peut provoquer des réactions allergiques. À doses élevées, l’huile essentielle de menthe poivrée peut provoquer la nausée, la diarrhée, des convulsions, de l’arythmie, l’ataxie, de la confusion et une perte de conscience.



    Mélisse

    Melissa officinalis (Lamiacées) est aussi appelée Mélisse officinale, Baume mélisse, Herbe au citron, Thé de France, Piment des abeilles ou Citronnelle.
    La mélisse est une plante vivace originaire du bassin méditerranéen, qui est cultivée dans de nombreux pays comme plante aromatique et médicinale. Souvent échappée des jardins, elle pousse à proximité des habitations, dans les endroits ensoleillés. Elle ressemble à la menthe et à la cataire, mais ses fleurs, petites, sont de couleur jaune pâle et elle dégage une forte odeur de citronnelle lorsque les feuilles sont froissées.
    On utilise les feuilles et les fleurs, qui sont antispasmodiques, antivirales, céphaliques, cholérétiques, digestives, fébrifuges, sédatives et sudorifiques.
    Parmi les principes actifs de la mélisse, on trouve :
    • Une huile essentielle (0.1 à 0,8 %) composée d’environ 60 % de monterpènes (citronellal, citral, néral, géraniol) et d’environ 35 % de sesquiterpènes (caryophyllène, germacrène D).
    Contre la nervosité, l'agitation, l'irritabilité, les troubles du sommeil, les vertiges, les acouphènes, les troubles digestifs mineurs (spasmes gastro-intestinaux, aérophagie, dyspepsie), l'inflammation du tube digestif, les palpitations cardiaques, les infections virales, la bronchite, les menstruations difficiles, le syndrome prémenstruel et les maux de tête.
    • Plante séchée à raison de 0,2 à 0,6 g, 2 à 3 fois par jour.
    • Infusion de 1 à 5 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour; pour soulager les spasmes, on peut augmenter la concentration jusqu'à 7 g dans 150 ml d’eau.
    • Vin de mélissse (1:20, 2 jours) à raison de 30 ml au besoin.
    • Teinture (1:5 éthanol 45 %) à raison de 2 à 6 ml, 3 fois par jour.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
    • Eau de Mélisse: (1) faire macérer 120 g de feuilles de mélisse, 30 g d'écorce de citron, 30 g de noix de muscade, 30 g de graines de coriandre, 15 g de clou de girofle, 15 g de cannelle dans 2 litres de vin pendant 8 jours;  (2) faire macérer 50 g de mélisse, 5 g de cannelle, 15 g de zeste de citron, 10 g de racine d'angélique, 15 g de coriandre, 10 g de clou de girofle, et 15 g de noix de muscade dans un litre d'eau-de-vie (80°) pendant 15 jours; prendre 5 ml, 4 fois par jour.
    Contre l'herpès labial et les blessures mineures (coupures, piqûres).
    • Crème renfermant 1 % d'extrait aqueux (70:1), 2 à 4 fois par jour jusqu'à la disparition des lésions.
    • Huile essentielle à raison de 5 gouttes diluées dans 5 ml d'huile d'olive, 2 à 4 fois par jour sur la zone atteinte.
    • Massage des tempes avec quelques gouttes d'huile essentielle (céphalée).
    • Bain avec 10 gouttes d'huile essentielle.
    L'huile essentielle ne doit pas être avalée.



    Marrube blanc

    Photo de Kurt Stüber
      [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
    Marrubium vulgare (Lamiacées) est aussi appelée Marrube vulgaire ou Marrube commun.
    Le marrube est une plante vivace originaire d’Eurasie qui s’est naturalisée en Amérique du Nord, notamment au Québec. Il pousse dans les endroits secs et ensoleillés tels que les prés, les friches, les terrains vagues et le bord des chemins. Comme toutes les plantes de la famille des lamiacées, la tige se caractérise par une section quadrangulaire. Les fleurs sont petites, blanches et groupées à l’aisselle des feuilles tout au long de la tige. La plante dégage un parfum de thym et son goût est très amer.
    On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, antispasmodiques, apéritives, cholérétiques, expectorantes, hypotensives, mucolytiques et toniques.
    Parmi les principes actifs, on trouve :
    • Des diterpènes : la marubiine (0,12 à 1 %) responsable du goût amer et de l’effet expectorant, la pré-marrubiine (son précurseur), le marrubiol, le perégrinol et le vulgarol.
    • Une huile essentielle (0,05 %) composée de camphène, cymol, fenchène, lomonène, α-pinène, sabinène et α-terpinolène, qui participerait à l’effet expectorant et mucolytique.
    • La bétonicine (0,3 %) et la turicine, des alcaloïdes.
    • Des flavonoïdes : l’apigénine, la lutéoline et la quercétine.
    • Des tanins (7 %).
    Contre l'hypertension, le manque d'appétit, la dyspepsie, les flatulences, la bronchite, la trachéite, la toux, l'asthme et la tuberculose.
    • Parties aériennes séchées à raison de 0,5 g, 3 fois par jour.
    • Suc à raison de 10 à 20 ml, 3 fois par jour.
    • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
    • Teinture (1:10 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
    L’usage du marrube est déconseillé aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. À dose élevée, le marrube pourrait provoquer des diarrhées et des troubles du rythme cardiaque.



    Marjolaine

    Photo de H. Zell [GFDL or CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
    Origanum majorana (Lamiacées) est aussi appelée Origan des jardins, Marjolaine officinale, Marjolaine à coquilles ou Marjolaine des jardins.
    Originaire du bassin méditerranéen où elle est vivace, la marjolaine est généralement cultivée comme une annuelle en dehors de sa zone de rusticité. C’est une plante aromatique utilisée en cuisine.
    On utilise les parties aériennes, qui sont antibactériennes, antispasmodiques, hypotensives et légèrement sédatives.
    Parmi les principes actifs de la marjolaine, on trouve :
    • Une huile essentielle (3 %) dont les principaux constituants sont le terpinène-4-ol (20 %), le thuyanol (20 à 25 %) et des hydrocarbures monoterpéniques tels que le sabinène, le γ-terpinène et l’α-pinène.
    Contre l'insomnie, l’anxiété, les maux de tête, les spasmes musculaires. l'hypertension et les troubles digestifs (nausée, flatulences, colique).
    • Infusion de 7 g dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour, avant ou après les repas.
    • Vin de marjolaine (1:20, 10 jours) à raison de 8 ml, 2 à 3 fois par jour.
    Contre les rhumatismes.
    • Huile (1:5 à chaud) appliquée sur la région douloureuse.
    La marjolaine ne devrait pas être utilisée de façon prolongée aux doses indiquées.



    Lierre terrestre

    Glechoma hederacea (Lamiacées) est aussi appelée Courroie de saint Jean, Gléchome lierre terrestre, Lierre terrestre ou Gléchome faux-lierre.
    Originaire d’Eurasie, le lierre terrestre a marché dans pas de l’être humain et a colonisé plusieurs régions du globe, notamment l’Amérique du Nord. Rampante, elle forme des tapis parfois denses à la lisière des bois ou à l’ombre des haies. On la reconnait à ses petites feuilles opposées et crénelées en forme de coeur, à l’aisselle desquelles apparaissent des petites fleurs bleues-mauves bilabiées.
    On utilise les parties aériennes, qui sont astringentes, expectorantes, mucolytiques, toniques et vulnéraires.
    Parmi les principes actifs du lierre terrestre, on trouve :
    • Des flavonoïdes dont l’hyperoside, et le cynéroside.
    • Des terpénoïdes dont l’acide ursolique et l’acide oléanolique.
    • Une huile essentielle (0,03 à 0,06 %) composée entre autres de : cymène, linalol, limonène, menthone, pinène, pinocamphone, pulégone et gléchomafurane.
    • La marrubiine, une lactone diterpénique à laquelle on attribue un effet expectorant.
    Contre l'infection et l'hypersécrétion des muqueuses, notamment de la sphère oto-rhino-laryngologique (rhume, sinusite, rhinorrhée, encombrement des bronches, gastro-entérite), la bronchite, la toux productive, la coqueluche, l'asthme, la diarrhée, les hémorroïdes et les acouphènes.
    • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
    • Teinture (1:2 éthanol à 40 %) à raison de 0,75 ml, 3 fois par jour.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
    • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une infusion (10 heures) de 400 g par litre d’eau; prendre 15 ml, 3 ou 4 fois par jour.
    Contre les abcès et les blessures (plaies, ulcères, ecchymoses).
    • Compresse avec une décoction concentrée.
    • Huile (1:20 à froid, 1x1 mois).
    • Inhalation, bain de bouche ou gargarisme avec une infusion de 30 g par litre d’eau.
    • Inhalation de suc frais (migraine).
    L'usage du lierre terrestre est contre-indiqué en cas de grossesse et d'épilepsie. Des doses élevées peuvent provoquer des brûlures d'estomac.



    Hysope

    Hyssopus officinalis (Lamiacées) est aussi appelée Hysope officinale ou Herbe sacrée.
    L’hysope est une plante vivace et buissonnante à souche ligneuse, originaire du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient. On la retrouve dans les jardins d’Amérique du Nord et elle peut être cultivée dans le sud du Québec. Odorantes et mellifères, ses fleurs mauves attirent les abeilles.
    On utilise les parties aériennes, qui sont antivirales, digestives, expectorantes, mucolytiques et vulnéraires.
    Parmi les principes actifs de l’hysope, on trouve :
    • Une huile essentielle contenant du thuyone et du pinocamphone, qui sont des substances toxiques.
    • Des flavonoïdes.
    Contre la toux grasse, la congestion des voies respiratoires (mucosités), le rhume et les troubles digestifs mineurs (indigestion, flatulences, ballonnements).
    • Infusion de 4 à 9 g dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
    • Sirop (150 %) obtenu à partir d’une infusion de 100 g dans 1 litre d’eau pendant 1 heure ; prendre 75 ml par jour.
    Contre les ecchymoses, les blessures, l'angine et l'amygdalite.
    • Compresse avec une infusion de 100 g par litre d’eau.
    • Gargarisme avec une infusion de 50 g par litre d’eau.
    L’hysope ne devrait pas être utilisée plus de 7 jours consécutifs en raison de sa teneur en thuyone, une substance toxique qui provoque des convulsions et des hallucinations. Son usage est contre-indiqué pour les personnes souffrant d’épilepsie.



    Épiaire officinale

    Photo de Raffi Kojian (http://Gardenology.org)
    [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
    Stachys officinalis (Lamiacées) est aussi appelée Épiaire officinale, Bétoine officinale ou Bétoine.
    L’épiaire est une plante originaire d’Europe, de l’ouest de l’Asie et de l’Afrique du Nord qui pousse dans les milieux ouverts et préfère les sols acides et légers. Ses fleurs violettes en épi sont portées à l’extrémité de tiges pouvant atteindre 50 cm de hauteur. Comme toutes les plantes de sa famille, la section de la tige est carrée
    Longtemps considérée comme une panacée, son usage semble aujourd'hui être tombé en désuétude.
    On utilise la plante entière, qui est antidiarrhéique, antirhumastimale, astringente, béchique, cholagogue, cicatrisante, expectorante, hypotensive et sédative.
    Parmi les principes actifs de l’épiaire, on trouve :
    • La stachydrine, une bétaïne auquel on attribue des effets hémostatiques, hypotenseurs et utérotoniques.
    Contre l'hypertension, les troubles de la ménopause, les acouphènes, la tension nerveuse, l'irritabilité, le stress, les maux de tête et les névralgies.
    • Infusion de 5 g dans 150 ml d’eau, une fois par jour pendant 7 jours.
    Contre les plaies.
    • Cataplasme de feuilles broyées.
    Les femmes enceintes ne doivent pas l'utiliser.



    Brunelle

    Photo de Ivar Leidus
    [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
    Prunella vulgaris (Lamiacées) est aussi appelée Brunelle commune, Petite consoude, Charbonnière, Prunelle, Prunelle vulgaire, Herbe au charpentier et Brunette.
    La brunelle est une plante rampante qui pousse en bordure des chemins et des routes, dans les prés, les terrains vagues et les pelouses d’Europe, d’Asie et d’Amérique du Nord. On la reconnait à sa tige de section carrée qui porte des feuilles ovales et opposées et qui se termine par un épi floral bleu mauve.
    On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, antipyrétiques, antispasmodiques, astringentes, carminatives et hémostatiques.
    Contre la fièvre, les crampes d'estomac, les vomissements, la diarrhée, les hémorroïdes, les maux de gorge, la toux et le rhume.
    • Infusion de 5 g dans 150 ml d’eau, une fois par jour.
    Contre les hémorragies, les infections de la peau, le mal de gorge et les hémorroïdes.
    • Cataplasme de plante broyée.
    • Compresse avec une décoction de 60 g par litre d’eau.
    Aucune étude clinique ne permet de valider son efficacité.



    Basilic

    Ocimum basilicum (Lamiacées) est aussi appelée Basilic commun, Basilic romain, Basilic aux sauces, Grand basilic, Oranger des savetiers, Herbe royale ou Pistou. Ocimum tenuiflorum, syn. O. sanctum, appelée Basilic sacré, a les mêmes propriétés.
    Le basilic est probablement originaire d’Asie du Sud ou de l’Inde, mais il est aujourd'hui cultivé dans tous les jardins de plantes aromatiques.
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    Photo de Goldlocki [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
    On utilise les parties aériennes, qui sont anthelmintiques, antispasmodiques, apéritives, carminatives, galactogogues, hypoglycémiques, sédatives, stomachiques et toniques.
    Parmi les principes actifs du basilic, on trouve :
    • Une huile essentielle (jusqu’à 2 % de la plante) riche en eugénol et en méthyl-eugénol et qui serait anthelmintique, anti-inflammatoire et antalgique.
    Contre la fatigue nerveuse, l'angoisse, la nervosité, l'insomnie, les vertiges, la céphalée le mal d'estomac (spasmes gastriques), le manque d’appétit, la digestion difficile et les aphtes.
    • Infusion de 2 à 4 g de parties aériennes dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
    • Vin de basilic (1:16, 3 jours) à raison de 30 ml avant les repas.
    Contre les inflammations de l'oreille.
    • Suc frais à raison de quelques gouttes dans les oreilles.
    Le basilic, à dose élevée, peut provoquer une légère hypoglycémie.



    Cataire

    Nepeta cataria (Lamiacées) est aussi appelée Chataire, Herbe aux chats ou Menthe des chats.
    La cataire est une plante aromatique originaire d’Eurasie qui s’est naturalisée en Amérique du Nord. De la même famille que la menthe, elle lui ressemble. Elle peut atteindre 1 m de hauteur au moment de la floraison. Ses feuilles duveteuses de couleur gris-vert dégagent un parfum de menthe lorsqu’elles sont froissées.
    On utilise les parties aériennes, qui sont antalgiques, antipyrétiques, antispasmodiques, carminatives, digestives, insectifuges et sudorifiques.
    Parmi les principes actifs de la cataire, on trouve :
    • La népétalactone, un iridoide auquel on attribue des effets anti-inflammatoires, insectifuges et analgésiques.
    • Une huile essentielle (antiseptique et spasmolytique) composée principalement de citronellol, de géraniol, de carvacrol et de thymol.
    Contre la toux, la coqueluche, le hoquet, le mal de tête causé par la nervosité ou la ménopause, l’indigestion, les troubles gastriques d'origine nerveuse, la colique, la diarrhée, les spasmes utérins, les spasmes musculaires, le rhume, la grippe et la fièvre.
    • Infusion de 1 à 4 g dans 150 ml d’eau, 1 à 4 fois par jour, entre les repas.
    • Teinture (1:10 éthanol à 40 %) à raison de 0,5 à 1 ml, 1 à 4 fois par jour.
    Contre les rhumatismes et l’arthrite.
    • Friction avec la teinture.
    • Cataplasme avec les feuilles fraiches broyées.
    Elle est contre-indiquée pendant la grossesse.



    Lavande

    Lavandula angustifolia (Lamiacées) est aussi appelée Lavande officinale, Lavande à feuilles étroites, Lavande anglaise, Lavande de montagne, Lavande des Alpes ou Lavande fine. D'autres espèces ont des propriétés similaires: L. latifolia (Lavande aspic, Aspic, Grande Lavande, Lavande à larges feuilles, Lavande à feuilles larges, Lavande spic ou Spic), Lavandula X intermedia (Lavandin), L. stoechas (Lavande stéchas, Lavande à toupet ou Lavande stéchade) et L. viridis.
    Le lavandin est un hybride naturel entre L. angustifolia et L. latifolia. Très riche en huile essentielle, c’est l’espèce la plus cultivée.
    La lavande est un arbrisseau originaire des régions collinaires de l’ouest du bassin méditerranéen, mais elle est cultivée et naturalisée ailleurs, notamment en Australie et aux États-Unis. Certaines variétés, plus résistantes au froid, sont cultivées dans des régions plus septentrionales d’Europe et d’Amérique du Nord, par exemple au Québec.
    On utilise les sommités florales fraîches ou séchées, qui sont analgésiques, antibiotiques, antifongiques, anti-inflammatoires, antiparasitaires,  antispasmodiques, anxiolytiques, carminatives, cholérétiques, hypotensives, sédatives, stomachiques et vulnéraires.
    Parmi les principes actifs de la lavande, on trouve:
    • Une huile essentielle (1 à 3 % de la fleur), composées d’acétate de linalyle (25 à 46 %), de linalol (20 à 45%), d’ocimène (3 à 7 %), de terpinène-4-ol (1,2 à 6 %), d’acétate de lavendulyle (environ 1 %), de 1,8-cinéol (environ 2,5 %), de octanone-3 (environ 2,5 %), de camphre (de 1,2 à 8 %), de limonène (environ 1.0%) et d’α-terpinéol (environ 2 %).
    • Des dérivés de la coumarine : l’ombelliférone et la hiernarine.
    • Des tanins (13 % de la fleur).
    • Des stérols.
    Contre les troubles digestifs (flatulences), l'anxiété, le stress, la nervosité, l'insomnie, la dépression, les maux de tête causés par la tension ou la digestion, les étourdissements, les troubles de la circulation veineuse, l'hypertension, la toux, la coqueluche, la bronchite, l'asthme, les maladies infectieuses, les refroidissements, la grippe, le coryza, la laryngite, la fièvre et la fatigue.
    • Infusion de 1 à 2 g de fleurs sèches dans 150 ml d’eau, jusqu'à 3 fois par jour au besoin; prendre au coucher contre l'insomnie.
    • Vin de lavande (1:33, 5 jours) à raison de 10 ml à jeun (vers intestinaux).
    • Teinture (1:5 éthanol à 30-50 %) à raison de 1 à 2 ml jusqu'à 3 fois par jour au besoin; prendre au coucher pour combattre l'insomnie.
    • Huile (1:10 à froid, 3x3 jours) à raison de 0,3 ml d'huile, 3 fois par jour.
    • Huile essentielle à raison de 1 à 4 gouttes sur un sucre ou à raison de20 à 80 mg diluée dans l’eau, par jour .
    Contre les dermatoses et les blessures (pelade, ulcère, teigne, eczéma, plaie, brûlure), les maux de tête causés par la tension ou le digestion, l'insuffisance veineuse (couperose), les spasmes musculaires (crampe, contracture), les douleurs (rhumatismes, névralgies), les foulures, les entorses, le mal de gorge, ainsi que la paralysie ou les ulcérations de la langue.
    • Bain en ajoutant 1 à 3 g d’huile essentielle à l’eau ou une infusion de 60 g de fleurs dans 1 litre d’eau.
    • Compresse avec une décoction (1 minute) de 30 g par litre. On peut aussi utiliser l'huile de lavande ou la teinture.
    • Massage avec 10 ml d'huile végétale à laquelle on ajoute de 1 à 4 gouttes d'huile essentielle, au besoin jusqu’à trois fois par jour.
    • Inhalation des vapeurs d'un bol d'eau bouillante auquel on a ajouté de 2 à 4 gouttes d'huile essentielle, plusieurs fois par jour au besoin, ou au coucher pour combattre l'insomnie.
    La lavande peut provoquer des allergies cutanées chez certaines personnes.



    Sauge

    Salvia officinalis (Lamiacées) est aussi appelée Herbe sacrée, Sauge officinale, Thé d’Europe ou Sauge des jardins. Salvia sclarea appelée Sauge sclarée a les mêmes propriétés.
    La sauge est une plante vivace originaire du bassin méditerranéen. Elle est cultivée comme plante aromatique et ornementale dans de nombreux pays dans lesquels elle s’est parfois naturalisée. Elle pousse dans les lieux ensoleillés.
    Son nom latin « salvia » vient du verbe « salvare » qui signifie sauver. Elle le doit au fait qu’au Moyen Âge, on la considérait comme une panacée.
    On utilise les feuilles, qui sont antibiotiques, antifongiques, antigalactogènes, antisudorifiques, astringentes, digestives, fébrifuges, hypoglycémiantes, oestrogéniques, stimulantes, toniques et vulnéraires.
    Parmi les principes actifs de la sauge, on trouve :
    • Une huile essentielle (1 à 2,8 %) dont le principal constituant est la thuyone (30 à 50 % de l’huile essentielle) qui a des effets antiseptiques et digestifs.
    • Des diterpènes.
    • Des flavonoïdes.
    • Des tanins hydrolysables et condensés (3 à 8 %).
    • Des acides phénoliques parmi lesquels l’acide rosmarinique.
    Contre les troubles digestifs (dyspepsie, flatulences, diarrhée), la transpiration excessive (hyperhidrose), les infections respiratoires, les inflammations de la bouche et de la gorge (laryngite, pharyngite, glossite, stomatite), la galactorrhée, les bouffées de chaleur de la ménopause, la dysménorrhée, l'oligoménorrhée, l'aménorrhée, l'asthénie, les vertiges, les étourdissements et les états dépressifs.
    • Feuilles séchées à raison de 1 à 3 g, 3 fois par jour.
    • Infusion de 1 à 4 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
    • Vin de sauge (1:12, 3 jours) à raison de 10 ml, 2 à 3 fois par jour, après les repas.
    • Teinture (1:10 éthanol à 40 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
    Contre l'herpès labial, les inflammations des muqueuses de la bouche, du nez et de la gorge, les dartres et les ulcères.
    • Gargarisme ou compresse avec 2 ou 3 gouttes d'huile essentielle diluées dans 100 ml d'eau ou avec 5 ml d'extrait liquide dans 100 ml d'eau, 3 fois par jour.
    • Bain en ajoutant un litre d’une décoction de 2 poignées de feuilles (rhumatismes).
    L'huile essentielle présente une toxicité pour le système nerveux et peut provoquer des convulsions ; elle ne devrait pas être utilisée par voie interne. Elle est contre-indiquée aux femmes enceintes ou qui allaitent.



    Thym

    Thymus vulgaris (Lamiacées) est appelée Thym commun ou Thym cultivé. Thymus zygis appelée Thym espagnol et Thymus serpyllum appelée Thym serpolet ou serpolet à feuilles étroites ont les mêmes propriétés.
    Le thym est un sous-arbrisseau originaire du sud de l’Europe, qui pousse dans les sols rocailleux et ensoleillés. On le cultive ailleurs comme plante aromatique et ornementale.
    On utilise les feuilles et les fleurs, qui sont antibiotiques, antifongiques, antiparasitaires, antispasmodiques, antivirales, apéritives, astringentes, carminatives, digestives, expectorantes et vermifuges.
    Parmi les principes actifs du thym, on trouve :
    • Une huile essentielle (1 à 2,5 %) dont les principaux constituants sont le thymol (35 à 55 %), le carvacrol (1 à 4 %), le β-myrcène (1 à 3 %), le γ-terpinène (5 à 10 %), le p-cymène (15 à 28 %), le linalol (4 à 6,5 %) et le terpinène-4-ol (0,2 à 2,5 %). La composition de l’huile essentielle varie selon les plantes que l’on divise en une dizaine de chémotypes.
    • Des flavonoïdes parmi lesquels le cirsilinéol, la thymonine et l’ériodictyol.
    Contre la toux, la coqueluche, l'inflammation et l'infection des voies respiratoires (asthme, laryngite, bronchite, amygdalite, grippe, rhume), le manque d'appétit, les troubles gastro-intestinaux (dyspepsie, indigestion, gastrite, diarrhée, flatulences, colique, vers), la cystite, l'énurésie, l'asthénie et l'anémie.
    • Infusion de 1 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour; boire à jeun (vers intestinaux).
    • Décoction de 1 à 4 g de plante dans 150 ml d’eau, à raison de 10 ml toutes les 2 heures (toux).
    • Teinture (1:5-10 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 6 ml, 1 à 3 fois par jour.
    • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 0,6 à 4 ml, 3 fois par jour.
    Contre la plaque dentaire, la stomatite, l'halitose, la laryngite, l'amygdalite, les blessures mineures, les ulcères, l'acné, la dermatite, les plaies infectées, les spasmes musculaires et les douleurs articulaires.
    • Rince-bouche ou gargarisme avec une infusion de 40 g par litre d’eau, 2 à 3 fois par jour.
    • Compresse avec une infusion de 12 g par litre d’eau ou avec 2 ml de teinture dilués dans 250 ml d'eau ou avec l'huile essentielle diluée à 1 ou 2 % dans l'huile végétale ou l'éthanol à 40-90 %.
    • Friction avec une huile de fleurs de thym (1:2 à froid, 4x3 jours).
    Le thym peut provoquer des allergies. L'huile essentielle, toxique, ne doit jamais être ingérée et doit être diluée dans une huile ou l'éthanol avant d'être appliquée sur la peau. La plante ne doit pas être utilisée par les femmes enceintes ou celles qui allaitent à des doses supérieures à celles de l’alimentation.