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Révolution

L'histoire le montre : le printemps est une saison propice à l'émergence des révolutions. Le jardin n'y échappe pas et, cette année encore, un peu partout, des frondes s'organisent. 

Un 25 septembre vers le lac des Quinze

En ce 25 septembre de l'an de grâce 2021, nous décidâmes de remonter la rivière des Outaouais jusqu'à sa source. Nous fîmes un arrêt à Notre-Dame-du-Nord, là où la rivière devient le lac Témiscamingue, dans le but d'obtenir la bénédiction de notre expédition, puis remontâmes le cours de la rivière vers le lac des Quinze.

La rivière des Outaouais au lac Kakake: à partir de là, nous empruntons "l'explorateur", un des chemins de randonnée balisés par l'organisme Récré-eau des Quinze.

Au lac Kakake, au bout du chemin du Pouvoir, nous fûmes contraints d'abandonner notre monture pour continuer à pied. Après 4 heures de marche dans une jungle froide et hostile, peuplée d'arbres vertigineux et de créatures toutes plus étranges les unes que les autres, nous dûmes nous avouer vaincus et rebrousser chemin.

Polystic faux-acrostic
Pin blanc

De retour à notre camp de base, nous réalisâmes la vanité de notre tentative en consultant Wikipedia qui nous apprit que la rivière des outaouais est le plus long cours d'eau du Québec (1271 km) et que sa source, parfaitement identifiée, est le lac des Outaouais situé bien au-delà de nos capacités.

Un monstre inconnu, capturé et confié aux experts de iNaturalist.com
Un autre trop rapide pour la pellicule numérique, mais connu sous le nom de Grand Pic

Faire des spores à la maison

De gauche à droite: Osmonde royale, Matteuccie fougère-à-l'autruche, Dryoptère spinuleuse, banc, Adiante du Canada, Matteuccie fougère-à-l'autruche, Polypode de Virginie

Adiante du Canada
 
 
 
Il est tout à fait possible de faire de la spore à la maison, à condition d'avoir le bon matériel, c'est-à-dire une fougère, une prêle ou n'importe quel autre ptéridophyte, autrement dit une plante qui ne fait ni fleurs ni graines.

Quand j'aurai des photos de sores (des espèces de magasins de spores), je ferai peut-être un article sur la reproduction des fougères. C'est un sujet passionnant, mais j'ai besoin de me replonger dans mes cours de biologie végétale. 

De toute façon, pas besoin d'avoir fait des études pour cultiver les ptéridophytes, il faut juste être à l'écoute de leurs besoins, un peu d'ombre et d'humidité. 

Dans le jardin, nous en avons quelques uns; essentiellement des indigènes qui sont venus seuls ou ont été introduits.

La matteuccie fougère-à-l'autruche. Heureusement qu'elle se mange (les têtes de violon, c'est elle), car elle est extrêmement envahissante et imposante. Elle s'est même échappée dans le bois derrière la clôture. 
La dryoptère spinuleuse, ou dryoptère des Chartreux, est une fougère délicate que je dois constamment protéger de sa voisine, la matteuccie
L'osmonde royale ne se mélange pas avec les autres, noblesse oblige.  
L'onoclée sensible a vu le bassin et a traversé la clôture pour venir s'y installer. Elle aussi pourrait être envahissante, si elle n'était pas si sensible à la sécheresse.
Le polypode de Virginie. Je l'ai posé sur une pierre pour imiter la nature; il a fait le reste et ne cesse de grossir.
Tout en délicatesse, le gymnocarpe du chêne est lui aussi sous ma protection et pour cause, avez-vous remarqué derrière lui les deux pieds de matteuccie ? 
La prêle des champs aussi est une intruse envahissante, mais comme elle fait un beau fond de toile pour les bugles rampantes, je lui laisse croire qu'elle est invincible.

Fougère de Noël

Pins blancs

Cet été, j'avais découvert le parc régional de Saint-Bernard-de-Lacolle grâce à ma blonde qui prospecte les accès à la nature les moins fréquentés. On y trouve de magnifiques pins blancs et d'innombrables thuyas de l'ouest qui poussent sur un affleurement calcaire. Il y a aussi une quantité phénoménale de balises de sentiers qui gachent vraiment le paysage, mais c'est néanmoins une belle place, assez grande pour ne pas y faire trop de rencontres. Et puis, tous ces perchoirs et abris pour le Grand-duc d'Amérique et la petite Nyctale méritaient bien que l'on y retourne pour voir si nous ne pouvions pas en surprendre au moins un. 

Finalement, la forêt est grande et comme au bout du compte c'est la nature qui décide, nous sommes rentrés bredouilles. Par ailleurs, cela fait si longtemps que je n'ai pas vu ces deux espèces de strigidés que je ne suis pas certain que mon oeil les trouverait s'il passait dessus. Peu importe, au moins il y avait du vert en forme de conifères, de mousses et de fougères de Noël, et ça fait du bien.

De toute façon, nous n'avons pas dit notre dernier mot et nous reviendrons en raquettes dans pas long, et sûrement en bottes au printemps, car quelque chose me dit que l'on peut y voir des plantes intéressantes.

La fougère de Noël (Polystic faux-acrostic, Polystichum acrostichoides) a affalé ses frondes pour pouvoir résister au poids de la neige et être la première à reprendre sa photosynthèse au printemps.

Un 8 octobre dans la campagne de Sainte-Apolline-de-Patton

Tandis que les grosses pluies d'hier cherchaient leur chemin vers l'océan, nous, nous avancions sans autre but que de profiter de l'instant; ce qui n'est pas si évident quand le vent ne dépasse pas 8°C. Heureusement, nous nous contentons de peu et la dentelle de pic maculé, les polypodes des Appalaches (en tout cas, cela y ressemble beaucoup) et le groupe de vingt dindons sauvages rencontrés sur notre chemin ont réussi à faire notre bonheur.

Un 16 mai aux Étangs Antoine-Charlebois


Décidément, le printemps est une saison trop stressante. Tout va trop vite, on ne sait plus où donner de la tête. Cela fait maintenant quatre jours que nous sommes allés nous promener aux étangs Charlebois et déjà deux familles de bernaches du Canada barbotaient sur les étangs, les frondes des osmondes étaient sorties de terre, les tortues peintes prenaient leur premier bain de soleil et la paruline à couronne rousse était arrivée de Cuba .

Osmonde cannelle, Osmunda cinnamomea, Cinnamon Fern

Spectaculaire, elle a conquis le monde à coups de frondes. Il parait que la base des jeunes pétioles est sucrée et peut se consommer. Par ailleurs, des analyses phylogénétiques indiquent qu'on devrait plutôt l'appeler Osmundastrum cinnamomea, un genre dont elle est la seule représentante. Mais, on peut aussi se contenter de l'admirer au détour du chemin.


Onoclée sensible, Onoclea sensibilis, Bead Fern















À quoi est sensible l'Onoclée ? Pas aux rhumatismes puisqu'elle aime les lieux humides, ni aux chevaux qu'elle empoisonnerait. Alors au froid peut-être, car on prétend qu'elle fane aux premiers gels.

Capillaire du Canada, Adiantum pedatum, Northern Maidenhair Fern (2)










Béchiques et expectorantes, les feuilles d’Adiantum pedatum en infusion, en sirop ou en teinture, aident à soulager la toux, l’asthme, la coqueluche et, plus généralement, les maladies pulmonaires chroniques.







Capillaire

Capillaire du Canada
Adiantum capillus-veneris (Ptéridacées) est aussi appelée Adiante cheveux-de-Vénus, Capillaire cheveu(x)-de-Vénus, Cheveu(x) de Vénus ou Capillaire de Montpellier. L’espèce Adiantum pedatum, appelée Adiante du Canada ou Capillaire du Canada, aurait des propriétés similaires. 
Le capillaire de Montpellier pousse sur tous les continents, dans les régions à climat méditerranéen. Au Canada, il est en voie de disparition ; il n’en existe que deux populations en Colombie britannique. Le capillaire du Canada pousse, quant à lui, dans les forêts de l’est de l’Amérique du Nord.
On utilise les feuilles, qui sont béchiques.
Contre la toux, les maladies pulmonaires chroniques, l'asthme et la coqueluche.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, une fois par jour.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une infusion de 10 g dans 150 ml d’eau, à raison de 10 ml au besoin.
  • Teinture (1:12 éthanol à 45 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.