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Sisymbre

photo de Olivier Pichard
[CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Sisymbrium officinale (Brassicacées) est aussi appelée Sisymbre officinal, Érisymum, Barbarée, Julienne jaune, Vélar officinal, Vélar Grand Vélar ou Herbe au chantre.
D’origine européenne, le sisymbre est une plante très commune en Amérique du Nord. Elle pousse dans les terrains vagues, les décombres, les bordures de chemin. Sa tige velue et rêche au toucher porte des petites fleurs jaunes à l’extrémité de ses ramifications. La plante peut facilement être confondue avec d’autres plantes de la même espèce.
On utilise les parties aériennes, qui sont antitussives, expectorantes et mucolytiques.
Parmi les principes actifs du sisymbre, on trouve :
  • Des glucosinolates (0,6 à 1 % des parties aériennes) dont la sinigrine et les isothiocyanates qui en dérivent.
  • Des mucilages (environ 10 %).
  • Des glucosides cardiaques.
Contre la bronchite, la laryngite, l’angine, l’enrouement, l'aphonie et la toux.
  • Infusion de 2 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une décoction de sisymbre (3 %) et de réglisse (1 %) ; prendre 45 à 60 ml par jour.
En l’absence de données toxicologiques, il convient d’utiliser le sisymbre avec prudence, en particulier les personnes ayant des problèmes cardiaques ou suivant un traitement à base de glucosides cardiaques.



Raifort

Photo de Hugo.arg 
 [GFDL, CC-BY-SA-3.0 or CC BY-SA 2.5-2.0-1.0]
 via Wikimedia Commons
Armoracia rusticana syn. Cochlearia armoracia, Armoracia lapathifolia (Brassicacées) est aussi appelée Grand Raifort, Raifort sauvage, Cranson, Moutarde des Allemands, Moutarde des capucins, Cran de Bretagne, Cran des Anglais, Radis de cheval, Herbe aux cuillères, Herbe au scorbut, ou Armoracie rustique.
Originaire d’Eurasie et naturalisée ailleurs, notamment en Amérique du Nord, le raifort est cultivé pour sa racine qui est utilisée comme condiment. C’est une grande plante vivace (60 cm de haut) à grandes feuilles et à petites fleurs blanches qui préfère les terrains humides.
On utilise la racine, qui est antibiotique, digestive, diurétique, stimulante et sudorifique.
Parmi les principes actifs, on trouve :
  • Des coumarines : l’esculétine et la scopolétine.
  • Des peroxydases.
  • Une huile essentielle contenant des glucosinolates, la sinigrine et la gluconasturtiine qui sont des hétérosides soufrés, ainsi que des isothyocyantes, leurs dérivés.
Contre les infections respiratoires (rhume), la congestion des voies respiratoires, la sinusite, l'asthme, l'enrouement, les infections urinaires, la lithiase urinaire, l'œdème, l'inflammation des articulations (arthrite), l'allergie, la fatigue et l'anémie.
  • Racine fraîche à raison de 2 à 5 g, 2 à 3 fois par jour ; on peut aussi la trancher et la sucer (sinusite, allergie ou rhume).
  • Suc extrait de 20 g de racine, par jour.
  • Infusion de 2 à 5 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une infusion (2 heures) de 15 g de racine par litre d’eau; prendre 5 ml, 3 fois par jour, avant les repas, pendant 10 à 20 jours.
Contre les douleurs musculaires et articulaires, la congestion des voies respiratoires et la bronchite.
  • Cataplasme de racine fraîche râpée (appliqué dans le dos en cas de bronchite).
Le raifort est irritant pour les muqueuses et la peau et il peut provoquer des vomissements à forte dose. Son usage est contre-indiqué aux personnes souffrant d'ulcère gastroduodénal ou d’hypothyroïdie, aux femmes enceintes et à celles qui allaitent.
https://qc-simples.blogspot.ca/2015/11/raifort.html

Radis noir

Photo de Limesle at fr.wikipedia 
[CC-BY-SA-2.5], from Wikimedia Commons
Raphanus sativus var. niger (Brassicacées) est aussi appelée Radis d'Espagne, Radis d'hiver, Raifort des Parisiens ou Raifort cultivé.
Le radis noir est une variété de radis comestible, cultivée partout dans le monde. Il se distingue par sa racine à peau noire et à chair blanche, qui peut mesurer une vingtaine de centimètres.
On utilise la racine, qui est antibactérienne, apéritive, cholagogue, cholérétique, diurétique, hépatoprotectrice et mucolytique.
Parmi les principes actifs du radis noir, on trouve :
  • Des glucosinolates, des hétérosides sulfurés auxquels on attribue des propriétés hépatoprotectrices et anticancéreuses.
  • Une huile essentielle contenant des isothiocyanates, dont le sulphoraphène qui a des propriétés antibactériennes.
  • La raphanine qui aurait la propriété de stimuler la détoxification par le foie.
Contre l’insuffisance biliaire, l’insuffisance hépatique, les troubles digestifs (ballonnements, constipation, digestion difficile, excès de table), la dyspepsie, le manque d’appétit, l’hypercholestérolémie, la congestion bronchique, la toux grasse, la lithiase urinaire, l’acné, l’eczéma et l’alopécie.
  • Jus de la racine à raison de 15 ml jusqu’à 6 fois par jour.
  • Sirop de radis noir obtenu en alternant des tranches de radis noir et de sucre dans un contenant hermétique et en récupérant le jus produit après 24 heures, à raison de 2 à 4 ml par jour.
Contre les brûlures légères (coups de soleil) et l’érythème.
  • Cataplasme avec la racine fraîche
  • Compresse avec le jus de la racine
L’usage du radis noir est contre-indiqué en cas de maladie de la thyroïde, d’obstruction des voies biliaires, de gastrite ou d’ulcère gastroduodénal. Il n’est pas conseillé de l’utiliser plus de 4 à 6 semaines consécutives.



Cresson

Photo de Olybrius  [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Nasturtium officinale (Brassicacées) est aussi appelée Cresson officinal, Cresson d’eau, Cresson de(s) fontaine(s), Cresson de ruisseau ou Grasson.
Le cresson est une plante amphibie et rampante que l’on trouve au bord des ruisseaux ou d’une source d’eau, à condition que le courant ne soit pas trop fort. Originaire d’Eurasie, elle est cultivée comme plante potagère presque partout dans le monde.
On utilise les parties aériennes, qui sont antiscorbutiques, dépuratives, expectorantes, fortifiantes, hypoglycémiantes, reminéralisantes et toniques. 
Parmi les principes actifs du cresson, on trouve :
  • La vitamine C (jusqu’à 80 mg pour 100 g de feuilles).
  • Des glucosinolates (1 % des parties aériennes) parmi lesquels la gluconasturtine. Lorsque les plantes sont lésées, ces substances sont hydrolysées en isothiocyanates qui ont des propriétés anticancéreuses et hépatoprotectrices.
Contre la fièvre, la fatigue, l'avitaminose, l'anorexie, l'hypersécrétion des voies respiratoires (mucosités) et la bronchite.
  • Plante séchée à raison de 4 à 6 g par jour.
  • Plante fraîche à raison de 20 à 30 g par jour.
  • Jus frais à raison de 60 à 150 ml par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
Contre les plaies infectées, les abcès (fluxion dentaire), les kystes, les taches de rousseur, l'adénite, la pelade, la séborrhée et l'alopécie. 
  • Compresse de suc frais.
  • Cataplasme de feuilles broyées.
La consommation de grandes quantités de cresson est contre-indiquée en cas d'ulcère gastroduodénal, de problème rénal ou de trouble du système urinaire. Il peut provoquer des malaises gastro-intestinaux. Par ailleurs, il n’est pas conseillé de ramasser le cresson sauvage qui peut être contaminé par la grande douve du foie, un parasite fréquent dans les régions d’élevage.



Chou

Photo de Coyau, Wikimedia Commons, via Wikimedia Commons
Brassica oleracea (Brassicacées) est aussi appelée Chou commun ou Chou maraîcher.
Le chou est originaire du sud et de l’ouest de l’Europe. Cultivé depuis l’antiquité, les sélections successives ont produit de nombreuses variétés. Toutefois, on peut encore le trouver à l’état sauvage sur les falaises et dans les dunes littorales.
On utilise les feuilles qui sont antiulcéreuses, antiacides, anti-inflammatoires,  antiphlogistiques et sécrétagogues de la muqueuse gastrique.
Parmi les principes actifs du chou, on trouve :
  • Des glucosinolates (hétérosides soufrés) parmi lesquels la progoitrine, ainsi que leurs dérivés, les isothiocyanates.
  • Des flavonoïdes.
  • Du méthylméthionine sulfonium auquel on attribue les effets anti-ulcéreux et anti-acides; il est thermolabile.
Contre la bronchite, la toux, l’enrouement, la goutte, les rhumatismes, l'anémie, la colite, les brûlures d'estomac, les ulcères du tube digestif et les vers.
Pour prévenir le cancer.
  • Suc à raison de 15 ml, 3 fois par jour (bronchite, toux, ulcère gastroduodénal).
  • Suc à raison 100 ml à jeun le matin (vers).
  • Chou cru (anémie, cancer).
Contre l'amygdalite, les ulcères de la peau, les ampoules, les plaies infectées, l'acné, les croûtes de lait, les douleurs rhumatismales, la sciatique et les névralgies.
  • Cataplasme de feuilles rapidement bouillies.
  • Cataplasme de feuilles fraîches broyées, appliqué pendant 4 heures.
  • Cataplasme de feuilles cuites dans le lait.
  • Feuille fraîche beurrée avec du beurre demi-sel et appliquée sur la gorge (amygdalite).
Le chou, en grande quantité, peut interagir avec les traitements anticoagulants.



Capselle bourse-à-pasteur

Photo de Eike Wulfmeye
2004-05-22, Cologne (Allemagne)
Capsella bursa-pastoris (Brassicacées) est aussi appelée Bourse-à-pasteur, Molette à berger, Bourse de capucin, Bourse de Juda, Moutarde de Mithriade ou Bourse-à-berger.
La capselle est une plante annuelle qui pousse sur tous les continents et qui s'adapte à de nombreux sols. Les feuilles, qui ressemblent à celles du pissenlit, forment une rosette d’où émerge une tige florale, portant d’abord des petites fleurs blanches, puis des fruits aplatis et triangulaires, appelés silicules.
On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, hémostatiques, utéro- et vasotoniques.
Parmi les principes actifs de la capselle, on trouve :
  • Une huile essentielle (0,02%) dont le constituant principal est le camphre.
  • La sinigrine, un glucosinolate
  • Des amines telles que l’histamine, la choline (1 %) et l’acétylcholine auxquelles on attribue les effets utérotoniques et vasotoniques.
  • Des flavonoïdes : quercétine, diosmétine, hespérétine.
Contre les hémorragies, la ménorragie, la diarrhée, la lithiase rénale, la cystite, les varices, les hémorroïdes, l'athérosclérose, l'inflammation des muqueuses et la fièvre.
  • Suc à raison de 5 ml par heure (ménorragie).
  • Plante séchée à raison de 1 à 4 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour ; commencer 3 à 5 jours avant les règles et poursuivre pendant toute leur durée.
  • Décoction de 3 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour pendant un mois ou 2 fois par jour pendant 21 jours; interrompre pendant 2 semaines et recommencer (varices, hémorroïdes, athérosclérose et inflammation des muqueuses).
  • Vin de capselle (1:5, 10 jours) à raison de 25 à 30 ml, 3 fois par jour, 8 à 10 jours avant les règles (dysménorrhée) ou d’une grande cuillère par heure (ménorragie).
  • Teinture (1:2 éthanol à 40 %) à raison de 1,5 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Décoction obtenue en faisant macérer 25 g de capselle dans un litre d'eau pendant 2 heures, puis en ajoutant 25 g d'armoise et en portant à ébullition pendant une minute; prendre 3 à 4 tasses par jour pendant les 10 jours précédant la période normale des règles (dysménorrhée).
Contre les hémorragies, les plaies, les dermatoses suintantes, les contusions et la fièvre.
  • Compresse avec une infusion de 25 g par litre d’eau ou avec le suc frais.
  • Cataplasme de plante fraîche broyée et mélangée avec des feuilles de plantain à appliquer sur les poignets pendant 24 heures (fièvre).
En l'absence de données toxicologiques, elle est contre-indiquée aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. Il ne faut pas l'utiliser en cas d'antécédents de thrombose, car elle serait coagulante. Une consommation importante peut interagir avec les traitements des problèmes cardiovasculaires et thyroïdiens. À de fortes doses, la capselle peut provoquer des palpitations.



Bout de chou


Il y a tellement de variétés de choux qu'on en a perdu le compte. Mais qu'ils soient ornementaux ou alimentaires, ils ont presque tous (même le brocoli) pour ancêtre le chou sauvage, ou chou des falaises (Brassica oleracea oleracea), une plante littorale du sud-ouest de l'Europe (Sud de l'Angleterre, France et Espagne) qui tend à disparaître. Presque tous, car le chou chinois et ses variétés sont de l'espèce Brassica rapa.