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Symplocarpe

Symplocarpus foetidus (Aracées) est aussi appelée Symplocarpe fétide, Tabac du diable ou Chou puant.
Le symplocarpe est une plante vivace herbacée des marais et des sous-bois humides de l’est de l’Amérique du Nord. L’inflorescence apparait tôt au printemps, avant les feuilles.
On utilise la racine et le rhizome qui sont antispasmodiques et expectorants.
Parmi les principes actifs du symplocarpe, on trouve :
  • Une huile essentielle de composition indéterminée, dans la racine.
  • La sérotonine dans les feuilles.
Contre la bronchite, la toux et l'asthme.
  • Infusion ou décoction de 0,5 à 1 g de racine dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:10 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 0,5 à 1 ml, 3 fois par jour.
Aucune étude ne permet de valider les usages traditionnels et en l’absence de données toxicologiques, il convient de l’utiliser avec précaution. Les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devraient pas l’utiliser. Par ailleurs, le symplocarpe peut provoquer des nausées, des vomissements et des maux de tête.



Ce qu'il en reste

Ex-liberté

Ce qu'il reste de l'Île des Soeurs à Montréal tient en un bois retenu prisonnier entre les clôtures de fer forgé de résidents aussi fortunés qu'éphémères et un golf qui ne sera jamais écologique (quoiqu'ils en disent). Il y a longtemps, je me souviens d'avoir apporté mon soutien naturaliste au comité de protection du boisé, plus soucieux de préserver l'intimité de leur piscine creusée que d'empêcher la destruction des champs de choux puants ou de protéger les vignes sauvages qui abritaient tant de petites nyctales.

Ex-prairie
Ex-vignes sauvages abritant d'ex-nyctales
Ex-arbres
Aujourd'hui, les vignes ont été remplacées par des rangées de maisons et le sous-bois a été transformé en piste de jogging. Les symplocarpes fétides sont toujours là.
Ce qu'il en reste en cette saison sont ces étranges fruits trop pesants (celui de la photo fait environ 70 grammes) pour être emportés par le vent et pas assez appétissants pour être ramassés par les passants. Ils ressemblent à de mini-ananas et, effectivement, on n'en est pas très loin malgré les distances géographiques et taxonomiques : l'ananas (Ananas comosus) est une broméliacée qui pousse dans les endroits ensoleillés et secs d'Amérique du Sud alors que le chou puant (Symplocarpus foetidus) est une aracée qui pousse dans les sous-bois humides du nord-est de l'Amérique et de l'Asie. Bien que les fruits se ressemblent, les botanistes y voient des différences. La ressemblance réside dans le fait qu'il s'agit de fruits étroitement juxtaposés qui ont fusionné en grossissant; la nuance étant dans la partie du fruit qui fusionne. Je vous laisse creuser la question si elle vous intéresse.

Futur chou puant
En l'ouvrant, il s'en dégage une odeur forte et surprenante d'ail. La chair blanche est plutôt sèche; sa texture ressemble à la mousse dont on rembourre les fauteuils. Sur le pourtour, on voit les graines. Celles qui ont été épargnées par la dissection seront plantées dans le boisé du Tremblay, un habitat propice à cette espèce et qui l'a peut-être déjà abritée, il y a très longtemps...avant l'agriculture et la repousse. On verra bien.
     
 


Aracées

Dieffenbachia sp

Comme tous les ans, le Dieffenbachia du salon nous offre le plaisir de sa floraison. Sa fleur, que l'on devrait plutôt appeler spadice, nous rappelle qu'il est de la même famille que le Petit-prêcheur et le Chou puant, et que lui aussi, quelque part entre le Mexique et l'Argentine, il est une fleur sauvage que l'on ne regarde peut-être plus tant elle est banale.

Symplocarpus foetidus
Arisaema triphyllum

Propager la bonne parole

Un jour de fin d'été ou d'automne, je fis la rencontre d'un prêcheur. Il était là adossé à une vieille souche, égrenant son chapelet dans le silence de la forêt. Gagné par sa ferveur, je m'approchai et m'inclinai, curieux et respectueux. Il se mit alors à parler d'obscurité et de froid à venir, me tendit quelques perles écarlates et m'assura de jours meilleurs si je les gardais enfouies au plus profond de mon jardin.
De retour à la maison, je m'éxécutai non sans un certain scepticisme et cherchai l'emplacement idéal pour enterrer les reliques. 


L'hiver passa, j'oubliai. Je ne sais plus combien d'hiver se succédèrent ensuite, peut-être deux, peut-être trois. Toujours est-il quand ce printemps de grâce 2014, la prophétie se réalisa. En me promenant dans le jardin, je remarquai une dizaine d'Arisaema triphyllum , grimpés dans leur chaire et se préparant à convertir les visiteurs.

         

Oeufs de Pâques


En ce 21 avril, le défi consistait à trouver des signes du printemps. Aussi, pendant que la communauté des observateurs et photographes d'oiseaux du Québec se bousculait à Pointe-Calumet pour observer une paruline de Townsend, une égarée de l'ouest, nous sommes descendus dans l'extrême sud du Québec à la rencontre des premiers revenants.


À la réserve nationale du lac Saint-François, les grues du Canada étaient déjà là et un couple de balbuzards pêcheurs construisait son nid. Quelques rainettes crucifères lançaient des incantations pour éloigner l'hiver pendant qu'une armée de symplocarpes tentait de repousser la neige.


Il parait que leurs fleurs, cachées au milieu de la spathe, dégagent une odeur putride qui attire certains insectes amateurs. Je le crois car je ne suis pas assez souple pour aller les renifler et j'aurais trop peur que la neige gagne du terrain si j'en cueillais une. Dans un mois, les choux puants victorieux se coifferont d'une couronne de laurier et ressembleront à ça.



Acore

Photo J.F. Gaffard, Autoreille, France, mai 2004
[GFDL, CC-BY-SA-3.0 or CC-BY-SA-1.0] via Wikimedia Commons
Acorus calamus (Aracées) est aussi appelée Acore odorant, Acore vrai, Roseau odorant ou Belle-Angélique.
Originaire d’Asie, cette plante aquatique s’est naturalisée en Europe et en Amérique du Nord.
L’huile essentielle est utilisée en parfumerie.
On utilise le rhizome qui est antiacide, spasmolytique et sudorifique.
Parmi les principes actifs de l’acore, on trouve :
  • Une huile essentielle constituée, entre autres, d’asarone, de calaménol, de calamène, de calamone et d’eugénol. La variété nord-américaine ne contient pas d’asarone.
Contre la dyspepsie (brûlures d'estomac), la gastrite, l'ulcère gastroduodénal, la colique, la nausée, l'anorexie, la rétention d'eau, l'urémie et la goutte.
  • Rhizome séché à raison de 1 à 3 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 3 g de rhizome dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 60 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
L’acore ne doit pas être utilisé par la femme enceinte. L’huile essentielle de certaines variétés peut contenir des quantités variables d’asarone, un composé toxique.