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Myrtille et Bleuet

Vaccinium myrtillus (Éricacées) est aussi appelée Myrtille commune ou Airelle myrtille. Des espèces voisines ont des propriétés similaires: V. uliginosum, aussi appelée Airelle des marécages, Airelle des marais, Airelle à petites feuilles ou Myrtille des marais, V. corymbosum, aussi appelée Myrtille arbustive, Grande Myrtille, Myrtille américaine, Bleuet en corymbes ou Bleuet géant, V. angustifolium, aussi appelée Bleuet à feuilles étroites, Bleuet à feuille dentelée, ou Bleuet nain,  et V. myrtilloides, aussi appelée Airelle fausse-myrtille ou Bleuet sauvage.
Les espèces du genre Vaccinium sont appelées "myrtilles" en Europe et bleuets en Amérique du Nord. Ce sont des arbustes courts (20 cm à 2 m de hauteur) qui poussent principalement dans les sols acides des régions froides de l'hémisphère nord.
On utilise les baies et les feuilles, qui sont antibiotiques, anti-inflammatoires, antioxydantes, astringentes, hypoglycémiantes, hypolipidémiantes et vasoprotectrices.
Parmi les substances actives de la myrtille, on trouve:
  • Des flavonoïdes, dont les principaux sont les anthocyanosides dans les fruits (300 à 700 mg/100 g), la quercétine dans les feuilles et dans les fruits (3 mg/100 g) et l’hypersoside dans les feuilles et les fruits.
  • La catéchine et l’épicatéchine dans les fruits (20 mg/100 g).
  • Des tanins dans les feuilles et les fruits.
  • La vitamine C dans le fruit (3 mg/100 g). 
Contre l'infection urinaire, l'inflammation du tube digestif (gastrite, entérite, colite), les flatulences, la diarrhée (dysenterie), les hémorroïdes, le diabète, le syndrome métabolique, la rétention d'eau, l'athérosclérose, l'insuffisance veineuse (varices) et les maladies dégénératives de la rétine (dégénérescence maculaire).
Pour prévenir les maladies cardiovasculaires, le cancer, les démences et les maladies associées au vieillissement. 
  • Fruits séchés à raison de 20 à 60 g par jour.
  • Infusion de 1 à 3 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Décoction (10 minutes) de 4 à 10 g de baies séchées dans 150 ml d’eau, 6 fois par jour au besoin (diarrhée).
  • Teinture (1:2 éthanol à 40 %); on peut utiliser toutes les parties de la plante.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait normalisé à raison de 80 à 160 mg d'anthocyanosides, 3 fois par jour.
Contre l'inflammation et l'infection des muqueuses de la bouche et de la gorge, les plaies (les ulcères), les brûlures, la suppuration, l'eczéma, les hémorroïdes, la conjonctivite et l'irritation des paupières.
  • Compresse, gargarisme ou bain de bouche avec une infusion de 20 g de feuilles  par litre d’eau ou une décoction (10 minutes) de 100 g de baies par litre d’eau. 
  • Collyre avec une infusion (30 minutes) de 70 g de feuilles de plantain, de 30 g de fleurs de bleuet et de 30 g de mélilot par litre d’eau.
  • Collyre avec une infusion (30 minutes) de 25 g de plantain, de 25 g de fleurs de bleuet et de 25 g d'euphraise par litre d’eau.
La consommation prolongée de bleuets à des doses supérieures à celles de l'alimentation est contre-indiquée pour les femmes enceintes et qui allaitent; ses fruits ont traditionnellement servi à interrompre la lactation. L'utilisation Les effets de la feuille pourraient s'ajouter à ceux des médicaments hypoglycémiants et hypolipémiants.  



Gaulthérie

Gaultheria procumbens (Éricacées) est aussi appelée Thé des bois, Gaulthérie couchée, Thé du Canada, Thé de Terre-Neuve, Gaulthérie du Canada ou Petit Thé des bois.
La gaulthérie est un petit arbrisseau à feuillage coriace et persistant des sous-bois acides ou sablonneux de l’est de l’Amérique du Nord. Haute d’une quinzaine de centimètres, elle produit des fruits globuleux, rouges et brillants, qui persistent tout l’hiver sur la plante. Les feuilles froissées dégagent une odeur caractéristique de gomme à mâcher.
On utilise les fruits et les feuilles, qui sont antalgiques, antidiarrhéiques, anti-inflammatoires, antirhumatismaux, antispasmodiques, antitussifs, astringents et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la gaulthérie, on trouve :
  • Une huile essentielle (0,8 % des feuilles) riche en salicylate de méthyle (99 %), à laquelle on attribue la plupart des effets de la plante.
  • Des tanins auxquels on attribue l’effet antidiarrhéique.
  • La gaulthérine, qui est un glucoside du salicylate de méthyle.
L’huile essentielle, aussi appelée essence de wintergreen, est utilisée pour aromatiser des chewing-gums, des confiseries et des produits d’hygiène buccodentaire.
Contre les maux de tête, la fièvre et le mal de gorge.
  • Infusion de 0,5 à 1 g de feuilles séchées ou de 1 à 2 g de feuilles fraiches dans 150 ml d’eau, jusqu’à 3 fois par jour.
Contre le mal de dos, les rhumatismes (arthrite, arthrose), les douleurs et les contractures musculaires, la tendinite, les névralgies (sciatique).
  • Application de 1 à 2 gouttes d’huile essentielle diluée dans 15 gouttes d’huile végétale, sur la partie douloureuse.
Les personnes allergiques à l’aspirine, les enfants de moins de 6 ans, les femmes enceintes et celles qui allaitent ne doivent pas l’utiliser. L’huile essentielle peut irriter la peau et son ingestion est toxique à dose élevée.



Canneberge

Photo: FreeDigitalPhotos.net
Vaccinium macrocarpon (Éricacées) est aussi appelée Canneberge à gros atocas, Canneberge à gros fruits, Canneberge d’Amérique, Airelle à gros fruits ou Canneberge à gros fruits. Une autre espèce, Vaccinium oxyccocos appelée aussi Airelle canneberge, Canneberge d’Europe, Canneberge, Atocas, Bassin des marais, Brimbelle des marais, Coussinet des marais ou Myrtille des marais, a des propriétés identiques.
La canneberge est un arbrisseau rampant à feuilles persistantes et à baies globuleuses rouges. Elle pousse dans les tourbières du nord de l’Amérique et de l’Europe.
On utilise les fruits et leur jus, qui sont antibactériens, anticancéreux et antioxydants.
Parmi les principes actifs de la canneberge, on trouve :
  • Des flavonoïdes dont les principaux sont des anthocyanidines et des proanthocyanidines, qui sont antioxydants et antibactériens. L’épicatéchol, en particulier, empêcherait la formation et l’adhésion du film bactérien sur la paroi de la vessie ainsi que la formation de la plaque dentaire.
Contre les infections urinaires, les troubles cardiovasculaires, le mal d'estomac et les vomissements.
  • Jus de fruit pur à raison d’au moins 80 ml par jour.
  • Cocktail contenant 30 % de jus de canneberge pur à raison d’au moins 250 ml par jour (prévention de la cystite) ou de 350 à 950 ml par jour (traitement de la cystite).
  • Fruits séchés à raison d’au moins 0,5 g, 3 fois par jour.
La canneberge peut provoquer de la diarrhée en cas de consommation excessive. Le jus de canneberge pourrait augmenter l'effet anticoagulant de la warfarine (Coumadin®). Les diabétiques devraient faire attention au sucre ajouté aux préparations.



Busserole

Photo de Sten Porse
 [GFDL ou CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Arctostaphylos uva-ursi (Éricacées) est aussi appelée Raisin-d'ours commun, Arbousier traînant, Petit buis ou, Buxerole.
La busserole est un arbuste nain des régions froides de l’hémisphère nord ayant une distribution circumpolaire. Ses petites feuilles ovales sont luisantes et vert foncé, ses fleurs sont blanches et ses fruits globuleux, rouge vif.
On utilise les feuilles, qui sont antiseptiques, astringentes et diurétiques.
Parmi les principes actifs de la busserole, on trouve :
  • L’arbutine (de 5 à 17 %), un glucoside d’hydroquinone.
Contre les infections urinaires, l'inflammation des voies urinaires (cystite), les infections vénériennes (blennorragie), la lithiase rénale, la goutte et l'hypertension.
  • Feuilles séchées à raison de 1,5 à 4 g par jour, en 4 à 6 fois espacées de 2 ou 3 heures, sans dépasser la dose de 8 g par jour.
  • Infusion de 1 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour, sans dépasser la dose de 8 g par jour; faire tremper les feuilles quelques heures dans l'eau froide avant de les utiliser.
  • Décoction (3 minutes) de 3 g dans 150 ml d’eau, 4 fois par jour pendant 4 jours, sans dépasser la dose de 8 g par jour; laisser tremper dans l’eau froide pendant 12 heures avant de faire bouillir.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait normalisé à raison de 100 à 210 mg d’arbutine, 3 à 4 fois par jour.
  • Teinture (1:6 éthanol à 40 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
La busserole peut causer des nausées et irriter les intestins. Il est recommandé de boire beaucoup et de ne pas consommer d'aliments acides pendant le traitement. Elle ne devrait pas être utilisée plus de quatre jours consécutifs, ni en cas de constipation, de lésions rénales, de troubles hépatiques, de grossesse ou d'allaitement. La plante contient de l’hydroquinone, un composé toxique. 1 gramme d’hydroquinone (équivalent à 8 à 20 grammes de busserole) entraine des acouphènes, des difficultés respiratoires, des convulsions et des délires. Elle peut entrainer la mort à de plus fortes doses.



Bruyère

Photo de bdk
 [GFDL or CC-BY-SA-3.0-2.5-2.0-1.0], via Wikimedia Commons
Calluna vulgaris (Éricacées) est aussi appelée Bruyère commune, Bruyère d'Europe, Fausse bruyère, Grosse brande, Bucane, Callune vulgaire, Brande, Béruée ou Callune.
La bruyère est un petit arbuste (20 à 50 cm de hauteur), touffu, qui produit de nombreuses petites fleurs mauves à la fin de l’été. Elle pousse dans les sols acides (landes, pinèdes) des régions tempérées de l’Europe.
On utilise les fleurs, qui sont antibiotiques, anti-inflammatoires et dépuratives.
Parmi les principes actifs de la bruyère, on trouve :
    • L’arbutoside, ou arbutine, un glucoside d’hydroquinone auquel on attribue les propriétés antiseptiques.
    • L’acide ursolique responsable de l’effet anti-inflammatoire.
      Contre la cystite.
      • Infusion de 2 à 3 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour.
      • Décoction (3 minutes) de 1 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour. 
      Contre la fatigue et l'affaiblissement.



      Monotrope uniflore, Monotropa uniflora, Indian Pipe

      Nul besoin de chlorophylle quand on parasite les racines des arbres. Les monotropes tirent leur nourriture des mycorhizes, ces champignons qui vivent en symbiose avec les racines.
      Et une fois affranchi du soleil, on peut aller vivre là où rien d'autre ne pousse.

      Kalmia à feuilles étroites, Kalmia angustifolia, Lambkill


      Le laurier des moutons est une éricacée abondante au Québec, dans les lieux ouverts au sol acide comme les tourbières.
      Cet arbuste a développé un mécanisme particulier pour disséminer son pollen. En regardant attentivement la fleur épanouie ci-dessous, on constate que certaines étamines sont pliées dans leur milieu. En y regardant d'encore plus près, on remarque que leur anthère - l'extrémité renflée qui produit le pollen - est coincée dans des loges de la corolle. Elles resteront ainsi jusqu'à ce que le pollen soit mûr. Elles se libéreront alors des loges en s'ouvrant, se déplieront et projetteront le pollen dans les airs à la manière d'une catapulte