Le gardien de vos nuits tropicales

Dans ma quête d'un pays sans hiver où la plante que je suis pourrait s'établir, cette année, j'ai essayé le Panama. Du point de vue de la chaleur, de la lumière et de l'humidité, c'est un peu trop pour un caractère forgé sous un climat tempéré. Mais on s'habitue à tout, et au moment où je commençais à me sentir chez moi, mon porte-monnaie m'a rappelé que le dollar américain, même si on l'appelle là-bas le balboa, est mal adapté au format de mon compte en banque...c'est toujours trop big avec les américains.
En revanche, en ce qui concerne les plantes et la faune, ça ressemble beaucoup à l'idée que je me fais du paradis des naturalistes. Évidemment, je n'ai pas pu m'empêcher de ramener des souvenirs, en l’occurrence une belle ceinture rouge qui me rappelle les magnifiques découvertes de mon voyage quand elle me démange. Il faut bien avouer que les aoutâts panaméens sont très attachants, beaucoup plus que les moustiques.
Et puis, pour vous débarrasser de ces derniers, il y a le gecko (Hemidactylus frenatus).


Quand vous entrez dans votre chambre et que vous le surprenez accroché au plafond au-dessus de votre lit, la première fois, ça surprend. J'irais même jusqu'à dire que ça inquiète un peu. Mais bon, avec ses dix centimètres, on est loin du varan du Nil. Il suffit de se dire qu'il sait ce qu'il fait et espérer qu'il ne va pas sursauter de peur quand vous allez allumer la lumière pour vous rendre à la salle de bain. De toute façon, il fait partie du service de nettoyage des chambres. C'est le spécialiste des cafards, moustiques et autres insectes. Contrairement au reste du personnel affecté aux besognes sous-payées, il ne fait pas partie d'une des huit nations autochtones du Panama. Non, c'est un représentant d'une autre catégorie d'exploités, celle des travailleurs émigrés. Lui est venu du sud-est asiatique. Arrivé probablement par bateau, il a du mettre pied à terre à l'occasion du passage des écluses du canal de Panama.   
J'aurai l'occasion dans les prochains jours de revenir sur la nature panaméenne...si j'ai le courage car passer de +35 à -25°C et du vert au blanc ne tue pas que les aoûtats. 

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