Pluvier kildir, Charadrius vociferus, Killdeer

Bien qu'on puisse le trouver loin de l'eau, le pluvier kildir fait partie des limicoles (oiseaux de rivage). En ce qui concerne l'emplacement de son nid. il n'est pas très regardant. Un endroit dégagé avec un peu de gravier fait l'affaire: un terrain vague, un bas-côté de route ou même un stationnement.
Le pluvier est un malin. Si vous le voyez se pencher sur le coté en étendant l'aile et se mettre quasiment à ramper, c'est que vous êtes trop près de son nid. Voyant en vous un prédateur, il feint d'être blessé pour vous inciter à l'attraper et ainsi vous éloigner du nid.

Geai Bleu, Cyanocitta cristata, Blue Jay


Le "beau geai" nouveau est arrivé. Ça se prend bien avec des arachides. Nous avons eu droit à la présentation des trois rejetons de la famille de geais bleus qui, chaque matin, souligne notre réveil et, chaque soir, vient nous souhaiter bon appétit.


Aubépine, Crataegus sp., Hawthorn

L'aubépine a décidé de s'attaquer à la disparition des espèces en en créant constamment de nouvelles. Non seulement elle s'hybride avec d'autres du même genre, mais en plus elle pratique l'apomixie. Ainsi, sa graine n'est pas toujours le résultat d'une fécondation (rencontre entre un gamète mâle et un gamète femelle). Chez elle, le gamète femelle (l'ovule) peut produire un embryon complet, identique à la plante mère. Il s'agit d'une forme de clonage, qui a pour effet d'accélérer la propagation d'un même hybride, au point de créer une véritable population. Bref, là où il y a du gène, il n'y pas pas forcément de plaisir...sauf pour quelques amateurs. 

Cardinal à poitrine rose, Pheucticus ludovicianus, Rose-breasted Grosbeak

Le premier geste de la journée ressemble au dernier. Il consiste à jeter un coup d’œil par la fenêtre de la chambre pour profiter du spectacle du boisé du Tremblay. Ce matin, il nous a réservé une belle surprise en nous laissant observer quatre cardinaux à poitrine rose, un mâle et trois femelles. Des nouveaux arrivants ou des migrateurs en transit, profitant du mauvais temps pour refaire le plein. En tout cas, ils ont trouvé les fleurs de l'orme à leur goût.

Moineau domestique, Passer domesticus, House Sparrow

Quand la chatte de la maison a eu connaissance qu'il nichait dans le jardin, elle a cédé à la mode humaine et a décidé d'organiser un poilothon. Quelque chose me dit que ce genre d'entreprises n'est pas complètement désintéressé.
Ou, à la façon de La Fontaine:
La chatte de la maison
Ayant eu vent de la couvaison
Organisa un poilothon
Peu importe la raison
Pourvu que le ventre soit rond.

Onoclée sensible, Onoclea sensibilis, Bead Fern















À quoi est sensible l'Onoclée ? Pas aux rhumatismes puisqu'elle aime les lieux humides, ni aux chevaux qu'elle empoisonnerait. Alors au froid peut-être, car on prétend qu'elle fane aux premiers gels.

Asaret du Canada, Asarum canadense, Wild Ginger

Deux feuilles en forme de coeur, une fleur pourpre couchée sur le tapis de feuilles mortes, le gingembre sauvage est aussi discret que vulnérable. Son rhizome parfume les plats à la manière du vrai gingembre et ses propriétés expectorantes aideraient en cas de rhume.

Chouette rayée, Strix varia, Barred Owl

Ça se produit généralement à partir de la tombée de la nuit, partout dans l'est de l'Amérique du Nord. C'est d'abord un appel lointain: "Hou, Hou, Ouhouuuuu. Hou Hou Ouhouuuu" qui pourrait se traduire par "Bonjour, y'a quelqu'un ?" s'il s'agit d'un visiteur, ou par "Territoire occupé, passez votre chemin" dans le cas d'un couple établi.
Si vous connaissez le language des chouettes rayées, vous pouvez toujours essayer de jouer les trouble-fêtes. Mais, sachez que vous ne serez pas le bienvenu. Vous n'entendrez rien, ne verrez rien venir, tout au plus des ombres se découpant dans le crépuscule. Pourtant, elles seront là, vous observant, vous qui avez osé passer outre les avertissements. Et le message ne tardera pas à être répété haut et fort si vous vous attardez sur leur territoire. Sursaut garanti.

Abeille charpentière, Xylocopa sp., Carpenter Bee

Trois semaines après l'installation de l'abri, les premiers bourdonnements se font entendre. Ils arrivent du bois et, à première vue, il s'agit d'abeilles charpentières, ou xylocopes. Je ne suis pas assez savant pour préciser l'espèce: il en existe environ 500 à travers le monde, dont une vingtaine en Amérique du Nord.
Ce sont des butineuses qui vivent en solitaires. On les dit charpentières parce qu'elles utilisent ou creusent des galeries dans le bois pour pondre. Une galerie peut contenir plusieurs œufs, isolés dans des loges successives contenant une réserve de nourriture pour chaque future larve. Curieusement, les adultes émergeront dans l'ordre inverse de la ponte. La première larve, celle du fond de la galerie et donc la plus ancienne, sera la dernière à sortir.

Pour ceux que cela intéresserait - un enseignant, une association naturaliste, un responsable de l'environnement dans un conseil municipal, par exemple - les plans de l'installation sont disponibles sur le site du projet Urbanbees. Jumelée avec la projection du film Pollen, il me semble que cela ferait une excellente activité de sensibilisation et de particip'action.