Aloès

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Aloe vera syn. barbadensis, A. ferox, et les hybrides entre A. vera et A. africana ou A. spicata, (Xanthorrhoeacées).
Originaire de la péninsule arabique, l'aloès s’est naturalisé dans les régions chaudes de tous les continents.
On utilise le gel incolore contenu dans les feuilles, qui est abortif, anti-inflammatoire, antirhumatismal, cicatrisant, et hypoglycémique, ainsi que le latex (sève) jaunâtre contenu dans l’épiderme de la feuille, qui est un puissant laxatif.
Parmi les principes actifs de l’aloès, on trouve :
  • Dans le gel, des enzymes  dont une cycloxygénase et une carboxypeptidase, ainsi que de l’acide salicylique, qui participeraient à l’effet anti-inflammatoire.
  • Dans le suc (sève), des anthraquinones (aloïnes, émodine) responsables de l’effet laxatif et de la toxicité.
Contre la constipation.
  • Latex à raison de 0,04 à 0,2 g par jour.
Contre le diabète.
  • Gel à raison de 15 ml, 2 fois par jour.
Contre les blessures, les brûlures, l'eczéma et le psoriasis.
  • Cataplasme avec le gel contenu dans la feuille.
  • Crème contenant 0,5 % de gel, appliquée 3 fois par jour.
L’aloès ne doit pas être donné aux enfants. Le latex ne doit pas être consommé par les femmes enceintes à cause de son effet abortif. Pour les autres, des doses d’aloïnes (composés du latex) supérieures à 20 mg par jour sont toxiques.



Alkékenge

Photo de 4028mdk09 [CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Physalis alkekengi (Solanacées) est aussi appelée Coqueret alkékenge, Cerise de juif, Lanterne chinoise ou Amour en cage.
Originaire d’Europe et d'Asie, la plante s’échappe à l’occasion des jardins nord-américains.
On utilise le fruit, qui est antipyrétique et diurétique.
Parmi les principes actifs de l’alkékenge, on trouve :
  • Des physalines auxquelles on attribue de nombreuses propriétés, notamment anti-inflammatoires, antifongiques et anticancéreuses.
Contre l'urémie, la goutte, les rhumatismes, l'hydropisie et la lithiase rénale.
  • Décoction (1 minute) de 9 g dans 150 ml, 3 fois par jour.



Aigremoine

Agrimonia eupatoria (Rosacées) est aussi appelée Aigremoine eupatoire, Eupatoire des anciens, Thé des bois ou Thé du Nord.
L’Aigremoine eupatoire est une plante européenne naturalisée en Amérique du Nord, qui pousse dans les lieux incultes plutôt ensoleillés et pauvres: les friches, le bord des chemins, les terrains vagues, etc.
On utilise toute la plante qui est anti-inflammatoire, astringente et hémostatique.
Parmi les principes actifs de l’aigremoine, on trouve :
  • Des flavonoïdes.
  • Des tanins auxquels on attribue les propriétés astringentes.
  • Des triterpènes tels que l’amyrine, l’acide ursolique et l’acide euscapique.
Contre l'hépatite, le ralentissement du péristaltisme, la diarrhée, les colites, l'incontinence urinaire, la cystite, le diabète, les varies, les inflammations de la bouche (aphtes, stomatite, gingivite), les inflammations de la gorge (mal de gorge, angine, pharyngite).
  • Parties aériennes séchées à raison de 2 à 4 g par jour.
  • Infusion de 1 à 3 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture de racine ou de feuilles (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Vin d’aigremoine (1:20, 1 mois) à raison de 25 ml, 3 fois par jour; on peut aussi ajouter 20 g/l de feuilles fraîches de luzerne et 10 g/l d'écorce de chêne pendant la macération.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
Contre les hémorragies, les plaies, les suppurations, les mycoses, l'eczéma et la conjonctivite.
  • Compresse avec une décoction (5 minutes) de 200 g par litre de vin rouge; laisser infuser une heure et appliquer.
Contre les inflammations de la muqueuse buccale (aphte, stomatite, gingivite), les inflammations de la gorge (mal de gorge, angine, pharyngite).
  • Gargarisme ou bain de bouche avec une décoction de 100 g par litre d’eau jusqu'à 5 fois par jour.
L’aigremoine ne devrait pas être utilisée de façon prolongée.

Agripaume

Agripaume cardiaque
Leonurus cardiaca (Lamiacées) est aussi appelée Agripaume cardiaque ou Queue-de-lion.
Originaire d’Europe, la plante s’est naturalisée en Amérique du Nord. Elle pousse autour des zones habitées, dans les terrains vagues, au bord des chemins.
On utilise les parties aériennes qui sont antiarythmiques, emménagogues, hypotensives, sédatives, spasmolytiques et toniques pour le cœur et l'utérus.

Parmi les principes actifs de l’agripaume, on trouve :
  • La léonurine et la stachydrine, deux alcaloïdes auxquels on attribue les propriétés utéro- et cardiotoniques.
  • L’acide ursolique qui serait antiviral et antitumoral.
Contre l'asthme, les troubles de la ménopause, le retard des règles, l'aménorrhée, l'insomnie, l'angoisse, l'hystérie, les palpitations cardiaques d'origine nerveuse et l'hyperthyroïdisme.
  • Parties aériennes séchées à raison de 4 à 6 g par jour.
  • Infusion de 2 g de parties aériennes dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 6 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 5 ml, 3 fois par jour. 
Pour faciliter la cicatrisation.
  • Lavage des plaies avec l'infusion.
    L’agripaume est contre-indiquée aux femmes enceintes et en cas de règles abondantes. La plante ne doit pas être utilisée avec les médicaments qui ont une action sédative ou calmante.

    Actée à grappes noires

    Actaea racemosa (Renonculacées) est aussi appelée Actée à grappes ou Racine de squaw.
    L’actée à grappes noires est une plante des sous-bois d’Amérique du Nord, qui ne doit pas être confondue avec le Caulophylle faux-pigamon ou d’autres espèces d’actée toxiques.
    On utilise le rhizome qui est emménagogue et oestrogénique.
    Parmi les principes actifs de l’actée, on trouve :
    • Un mélange complexe de triterpènes dont la déoxyactéine, qui sert de marqueur dans les extraits commerciaux. 
    • L’acide caféique, l’acide fukinolique et les acides cimifugiques A, B, E et F auxquels on attribue des effets anti-inflammatoires et analgésiques. 
    • La formononétine, un isoflavonoïde qui serait responsable de l’activité œstrogénique; son identification est toutefois controversée.
      Contre la dysménorrhée (douleurs menstruelles), les manifestations de la ménopause, les bouffées de chaleur, les rhumatismes, la sciatique, les acouphènes, la congestion des voies respiratoires, la toux et la coqueluche.
      • Rhizome séché à raison de 40 à 200 mg par jour. 
      • Décoction (10 minutes) de 0,4 g de rhizome par litre d’eau ; prendre 150 ml par jour. 
      • Teinture (1:10 éthanol à 40-60 %) à raison de 0,4 à 4 ml par jour. 
      • Extrait liquide (1:1 éthanol à 40-60 %) à raison de 0,04 à 1 ml par jour. 
      • Extrait normalisé à raison de 1 à 2 mg de déoxyactéine, 2 fois par jour.
      L’actée peut causer des malaises gastro-intestinaux. Elle ne doit être utilisée ni pendant la grossesse, ni en période d’allaitement. Il est recommandé de ne pas prolonger le traitement au-delà de six mois.




      Acore

      Photo J.F. Gaffard, Autoreille, France, mai 2004
      [GFDL, CC-BY-SA-3.0 or CC-BY-SA-1.0] via Wikimedia Commons
      Acorus calamus (Aracées) est aussi appelée Acore odorant, Acore vrai, Roseau odorant ou Belle-Angélique.
      Originaire d’Asie, cette plante aquatique s’est naturalisée en Europe et en Amérique du Nord.
      L’huile essentielle est utilisée en parfumerie.
      On utilise le rhizome qui est antiacide, spasmolytique et sudorifique.
      Parmi les principes actifs de l’acore, on trouve :
      • Une huile essentielle constituée, entre autres, d’asarone, de calaménol, de calamène, de calamone et d’eugénol. La variété nord-américaine ne contient pas d’asarone.
      Contre la dyspepsie (brûlures d'estomac), la gastrite, l'ulcère gastroduodénal, la colique, la nausée, l'anorexie, la rétention d'eau, l'urémie et la goutte.
      • Rhizome séché à raison de 1 à 3 g, 3 fois par jour.
      • Infusion de 1 à 3 g de rhizome dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
      • Teinture (1:5 éthanol à 60 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
      • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
      L’acore ne doit pas être utilisé par la femme enceinte. L’huile essentielle de certaines variétés peut contenir des quantités variables d’asarone, un composé toxique.