On peut compter sur la pie-grièche

Pie-grièche grise

Presque aussi sûr que le carouge à épaulettes fait le printemps, la pie-grièche grise annonce l'hiver dans le Boisé du Tremblay. Hier, elle est venue nous rendre visite, le temps de sauter sur l'appareil photo et de tirer son portrait à travers la fenêtre.
Certes, la précipitation ne fait pas de belles photos, mais cela donne une idée du personnage. Il n'y a qu'à regarder son bec, taillé pour dépecer la viande, pour comprendre que les pie-grièches sont de redoutables prédateurs. Et si d'aventure, vous trouvez des cadavres de campagnols ou de souris pendant au bout d'une branche ou d'un fil barbelé, dites-vous qu'il ne s'agit pas de suicides. Regardez alentours et cherchez un oiseau de la taille d'un geai bleu, perché au faîte d'un arbre au milieu d'un endroit dégagé, vous aurez peut-être la chance de voir la responsable.
Au Québec, et en Amérique du Nord, il en existe deux espèces, la grise (Lanius excubitor) et la migratrice (L. ludivicianus). Elles sont difficiles à distinguer au premier coup d'oeil, mais la seconde est menacée au Québec et en voie de disparition au Canada; autant dire qu'il y a peu de chances de la voir. La grise à un bec plus long et plus crochu, la mandibule inférieure est plus pâle à sa base, le bandeau noir qui traverse l’œil est moins large.  

Pie-grièche grise



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